Histoires de Mathieu

Papa

Mathieu à la Sure

Mathieu participe à une course qui monte à La grande Sure depuis Voiron. Les organisateurs doivent monter des heures avant pour jalonner, mettre les points de ravitaillement….etc….Mathieu monte si vite par le sentier direct qu’il arrive avant les organisateurs ! Mathieu montait en moins d’une heure à Jusson, donc moins de 1h30 au sommet depuis les 3 fontaines (le panneau indique 5h). Il mettait 20mn pour descendre ! Gaston était encore plus précoce. Il est monté tout seul à Jusson à 3 ans

Mathieu au Taillefer

En montant au taillefer, Mathieu rencontre une dame qui en redescend. Elle ne le reconnaît pas tout de suite et lui dit que ce n’est vraiment pas raisonnable de monter en Tongs. A la redescente il la double en courant et cette dame (qui était la secrétaire de mairie) le reconnaît et lui dit : « Ah OK je comprends maintenant, tu es le fou qui revient juste de l’Himalaya »

Le vélo de Mathieu

A St Egreve nous habitions une maison avec une pelouse pas très plate avec des creux , des bosses. Mathieu devait avoir 4 ans et Olivier 6 ans. Olivier avait un vélo avec des petites roues derrière pour la stabilité. Nous offrons un vélo similaire pour Mathieu qui se met en colère : nous devons enlever les petites roues. Je lui explique que c’est impossible de faire du vélo pour la première fois sans petites roues surtout sur une pelouse. Rien à faire je dois enlever les petites roues et je lui dit : « si c’est comme ça je ne vais même pas t’aider » et je pars faire autre chose. 30 mn plus tard  nous  voyons  Mathieu à travers la baie vitrée tout seul sur son vélo à toute vitesse.

Le portique de Mathieu

A St Egreve nous avions un grand portique. Évidemment Mathieu faisait tout tout seul sur les différentes balançoires mais ça ne lui suffisait pas. Tout petit, il montait sur l’armature tout en haut du portique et basculait en se bloquant sur l’intérieur des genoux, la tête en bas….ça me faisait mal au ventre de le voir, il pouvait rester ainsi des minutes entières. Ensuite il était tellement épuisé qu’il sautait et restait étendu de longs moments sur la pelouse

Le mal de mer

Quand Mathieu était tout petit nous avions l’habitude de faire du bateau avec Régis en Bretagne. Nous partions pour de longues heures mais Mathieu avait le mal de mer. Pour éviter d’être malade, il avait trouvé la méthode. Il allait directement dans la soute et s’endormait instantanément et ne se réveillait qu’à la fin. C’était son moyen de défense et ainsi il n’embêtait personne

Le pic mathieu

Lorsque qu’il avait 4 ans nous emmenons Mathieu au sommet de l’aiguille rouge vers Névache. Nous avons prévu un porte bébé car il y a 800 m de dénivelée. Le porte bébé est bien inutile , Mathieu  monte tout seul sans hésiter une seule fois. A la descente, nous décidons avec Robie et Jean-Marc de rebaptiser l’aiguille rouge en « Pic Mathieu »

Piste personnelle

A la Tartine nous avons une piste personnelle qui nous permet de revenir directement. Cette piste est réservée aux dameuses et est en principe interdite aux skieurs. Elle arrive juste de l’autre côté de la route. Ceci n’était pas suffisant pour Mathieu qui entrepris de construire un jump pour qu’il puisse sauter par dessus la route et les voitures et atterrir devant notre porte d’entrée.

La plongée

Mathieu était un formidable plongeur. Pendant nos vacances en Grèce il n’hésitait pas à chasser les murènes ce qui est particulièrement dangereux. Il était le seul qui était assez courageux pour tirer sur ces gros poissons-serpents laids qui se réfugiaient dans leurs trous en ouvrant leurs grandes machoires en montrant leurs rangées de dents impressionnantes.

Un après-midi. Mathieu part de la plage dans un endroit où il y a peu de chances qu’il puisse pêcher  quelque chose. Quelques minutes plus tard, il revient avec un énorme mérou. 

Pisteur

Mathieu tente à moins de 20 ans d’obtenir le brevet de pisteur. C’est un examen extrêmement difficile, un jury note une descente extrêmement raide sur une neige vierge. Il faut à la plupart des candidats plusieurs tentatives pour le réussir. Mathieu s’est fait une énorme entorse à la cheville la veille et doit s’employer pour rentrer dans sa chaussure de ski. Mathieu réussit l’examen du premier coup.

Les Mathématiques

Mathieu était très doué pour les maths. Il n’était absolument pas scolaire mais avait un don intuitif. Il a gagné plusieurs concours (kangourou…). Malgré un bulletin épouvantable il a ainsi été admis à Mathématiques Supérieures après son Bac . Cette expérience a duré 3 semaines, il n’était tellement pas à sa place qu’il en souffrait physiquement (Verrues, Eczéma, de la diarrhée….). Après ces 3 semaines, il décide d’arrêter l’école et de partir pour la Nouvelle Zélande.

Back flips

Très jeune Mathieu faisait des backflips en ski. Son style était parfait. Les gens le filmaient lors des concours. Il était le seul que nous ayons vu faire des doubles backflips. Un jour nous nous sommes fait disputer par des spectateurs parce qu’il ne portait pas de casque. Nous avons insisté pour qu’il essaye une fois d’en porter un. Il a fait son saut et nous a dit »plus jamais ». Le casque devait modifier son équilibre et ses sensations…

La générosité

Mathieu a fait don de 5 de ses organes après sa mort. Toutes les greffes se sont bien passées. Pas étonnant venant d’un tel athlète

Le sens des affaires

Mathieu nous a convaincu de racheter son vieux fourgon. Ainsi je pouvais dégager ses poubelles, aller à la déchetterie à sa place….etc…

La St Martin

Après une St Martin  Mat rentrait à la maison à pied. En route, il s’est couché sous un camion pour faire une petite pause et c’est un policier qui l’a ramené à la maison. C’est tout juste s’il n’avait pas disputé le policier pour l’avoir dérangé. Et moi j’arrêtais pas de remercier le policier en essayant de faire taire Mat. 

L’organisateur

A l’école du pont de Vence à St Egreve il fallait se dépêcher pour arriver le plus tôt possible après la pause déjeuner. En effet, aucun match de foot ne pouvait débuter sans Mathieu. Les enfants l’attendaient avec anxiété pendus à la grille avec le ballon à la main. 

Maman

Les débuts au ski

Mathieu a débuté le ski à la Morte et à Névache. A Névache j’attendais en bas de la piste de Champ Bellet avec Petit Fano qui était trop petit pour faire du ski.  C’était une assez grande piste et je disais à Mathieu qu’il pouvait descendre la piste tout seul s’ il promettait d’aller doucement et faire des virages tout le long.  Il hochait la tête, tout à fait d’accord, et montait le tire-fesse au sommet.  Ensuite, avec Roby, on regardait avec horreur quand il descendait à toute vitesse tout droit sans le moindre virage jusqu’en bas.

Une seule fois, on avait réservé un cours de ski particulier à La Morte.  Ça devait être pour Olivier qui avait 4 ans et demi. La monitrice était Arlette Mutte.  Mathieu voulait aussi participer alors nous avons demandé s’ il pouvait faire le cours avec Olivier.  Arlette nous a dit que Mathieu était trop jeune, avec ses deux ans et demi, mais de le lui laisser les deux enfants quand même, et de revenir après une demi-heure au cas où ca se passait mal.  Nous sommes revenus après une demi-heure et elle nous a dit qu’on pouvait ramener le grand (qui avait froid) et qu’elle gardait le petit, qu’elle appelait « champion ».

Autres sports

A Ravenswood, on ne jouait que quelques fois au bowling, mais Mat a fait plus de 200 au moins une fois. 

Au Pays basque, Mathieu n’avait jamais fait de surf. Il en loue un , monte dessus et se met à surfer sans problème

Même chose avec le parapente. Il en achète un et saute sans avoir suivi aucune leçon

Le sens des affaires

A 10 ans , à Issoire, Mathieu passait à la boulangerie avant d’aller à l’école. Il achetait tout plein de bonbons et les revendait plus cher aux récréations.

Le sens des responsabilités

Nous avons envoyé Olivier et Mathieu aux USA chez Papi et Mamie d’Amérique comme « enfants non accompagnés » lors de la naissance de Sophie pour alléger le travail de Mamie Chanteraie. Olivier n’était pas trop rassuré, mais Mathieu lui prenait la main et disait : « Ne t’inquiètes pas, je suis la »

Lors d’un de ces voyages, l’hôtesse lui demande « do you speak English ?». Il répond « Swallow » Elle ne lui a pas posé d’autres questions.

La bouffe

Kathy était souvent appelé à l’école au sujet de Mathieu. La plupart du temps ce n’était pas pour les compliments. Toutefois, peut-être à la maternelle, la psychologue demande à la voir et lui dit : « je tenais à vous rencontrer car c’est le première fois que j’entends un enfant me dire que les épinards sont sa nourriture préférée » 

Quand Mathieu avait décidé de ne pas aimer quelque chose, ce n’était pas facile, comme Gaston…. Un jour Mathieu doit manger de la viande à midi. Il adorait les légumes, ce jour-là, c’était la ratatouille.  Il finissait toujours les légumes d’abord.  Kathy l’accompagne à la piscine dans l’après-midi et voit à la sortie de la piscine qu’il mâche quelque chose. Les chewing-gums étaient interdits et il se fait disputer. Il proteste parce qu’en fait il montre qu’il est toujours en train de mâcher la viande de midi qu’il ne peux pas avaler

Stephanie

Un soir ou Mamie était à Voiron, Mathieu lui demande si il peut lui présenter sa copine, Stéphanie. Elle passe diner et Mamie va complètement tomber sous le charme. Une fois qu’elle soit partie elle nous dit « Je suis scotchée »

Le vin De Jongieu

Au lac du bourget nous partons en vélo avec Michel Copin, Guy Manin, Anton Gruss… faire les caves en passant par le col du chat. A Jongieu on s’arrête pour tester une cave. Évidemment ça s’éternise, le propriétaire nous laisse seuls et Mathieu repère 2 caisses de 12 qui attendaient pour être livrées. Il dit  « On les ramène ? » et nous voilà chargeant les 24 bouteilles dans les sacs à dos , surtout celui de mathieu et remontant le col du Chat lourdement  chargés

La dernière fete

Dernière fois qu’on l’a vu c’était pour fêter les 30 ans de Steph et les fiançailles. C’était une merveilleuse fête. Steph a eu 30 bouteilles de vin différents et Mat nous a raconté tous ces projets en cours, projets avec Galuze, et combien ça marchait bien avec son nouveau charpentier Nico.  Tout allait pour le mieux. En plus il avait failli perdre son permis pour avoir eu un taux encore trop haut de la veille mais il s’en est sorti encore une fois.

Quand un vieux client lui a donné toutes ses très vieilles bouteilles d’alcool parce  qu’il n’avait plus le droit de boire, sauf une bouteille de Génépi de 1986, et quand Mat a dit c’est dommage, c’est l’année de sa naissance, il a dit OK je te donne celle là aussi

Il était content, quand Steph le mettait en régime et je lui disais, c’est dimanche, on apporte des pizzas ?

Les cadeaux

Il était fière de la djellaba qu’on lui avait donné 

Il m’avait donné une très grosse doudoune Northface qu’il a ramené de l’inde, et une autre il l’a échangé à Mamie pour une bouteille de gnôle du grand père

Pour Noël il m’a offert des semelles chauffantes pour mes chaussures de ski 

Il m’a fait d’autres cadeaux empoisonnés comme une nuit au refuge de Mont Blanc, et un bon pour une sortie de plongee sous glace en station (beurk). Dans les deux cas, c’était des copains qui tenaient le refuge et qui encadrait les plongées).

 
Une fois à table il a dit à Sophie, ça ne t’embête pas que Maman joue mieux que toi au Basket. Sophie a répondu non. 

Une fête des mères aux Mêlezes avec les garçons ou ils n’arrêtaient pas d’acheter des bouteilles de champagne après le repas et m’ont fait boire beaucoup trop 

Pour les 50 ans de Papa au Relais du Desert, Mat à trouvé Gadail pour faire les cochons, les tireuses, les Bûches norvégiennes, la chanson dans mon pays de Guy Michel, et bien sûr ses copains étaient invités
Mat adorait chanter dans les fêtes
Country Roads pour le baptême de Gaston. Toute l’Église a applaudit 

Quand Mat passait à la maison les matins avant son chantier pour faire caca et lire la rubrique sports et quand on a refait peindre Voiron et on a refait les salles de bains, Mat nous a dit que la nouvelle toilette était beaucoup moins confortable.

 
Ou quand il Envoyé un sms à 11h30 pour demander si il pourrait passer manger à midi (avant l’époque covid)
Quand il était petit, il montrait avec son droit majeur, et sortait la langue quand il réfléchissait. C’était le seul à pouvoir toucher son nez avec sa langue. Il tenait aussi ses couverts différemment 

Il aimait bien quand je lui rapportait des tank top t-shirts et des shorts cargo avec des poches des US et des Big Red chewing gum

 
Quand les trois garçons Raynaud jouaient ensemble sur un terrain de basket, ils étaient imbattables. Leur ami et Coach Seb ne les mettait pas toujours ensemble parce qu’ils ne jouaient qu’entre eux et oubliaient les deux autres sur le terrain

On adorait jouer au golf avec Mat. Il était très doué. Il aimait bien qu’on commence très tôt le matin, comme ça on mange à midi au club house et il pouvait travailler l’après midi. On avait dit qu’on allait faire un scramble lui et Galuz contre moi et Papa mais on n’a jamais eu le temps 

Il aimait bien imiter le rire de Cédric et son papa

Il s’entendait bien avec les vieux et les respectait 

Il adorait entendre les histoires de Michel Copin

 
Il adorait ses frères et sa sœur. Il était tellement content que Sophie attendait un bébé. Quand Seb a dit en blaguant que dans l’écho le bébé ressemblait à Gaston, Mat a répondu, alors il sera parfait
Il appelait ses deux frères « Grand »
Je l’appelais toujours Petit Mat ou Mat, sauf quand il roulait par terre et
essayait d’énerver Indy, et la je disais Mathieu… 

À un moment les trois garçons avaient des scooters. Les enfants rentraient manger à midi et les garçons ne parlaient que de sports et Sophie et moi Desperate Housewives ou autre chose. C’était des trop bons moments 

Quand Mat avait démarré le grand bûcher à l’Alpe et les responsables étaient furieux et ont essayé de savoir qui c’était

Camping à ravenswood (mat avait rendu cette activité très populaire, tout le monde voulait dormir en tente)

Olivier

C’est super de lire tous ces souvenirs. Ça m’a fait repenser à beaucoup de choses. D’autres souvenirs en dessous. Beaucoup n’ont rien à faire dans le livre, la plupart c’est même des anecdotes sur des bêtises (bizarrement…), mais bon je les partage quand même, comme ça on les garde sur notre mail! Et puis une fois qu’on a listé les bêtises, on pourra réfléchir au reste!

Mat et Gaston faisaient très souvent la balade à la Croix des Cochettes au départ de chez eux, et dans la descente, il y avait un endroit où c’était « pause silence » pour les animaux, mais c’était surtout parce que sinon Gaston parlait tout le temps tellement il était content 🙂 Mais Gaston prenait ça très au sérieux et disait chut si on parlait à cet endroit!

Il construit le plancher chez Vince (?) de Gozzi en échange de 5 ou 6 paires de chaussures de rando, la plupart pour Steph. Et il répare un bout de toit chez Manu du basket contre des cartons de Cote Rotie et de Crozes.

Avant qu’on ait des scooters, on descendait à la Nat en vtt, et Mat descendait toute la grande avenue en wheeling entre les voitures (il faisait ça tous les jours…). Un jour un gars l’arrête et l’amène dans son magasin pour lui donner un casquette Fox pour faire sa pub.  Ensuite on a eu les scooters, Mat a fait je sais pas combien de chutes… Dont une fois sur la glace, on est tombé tous les trois au même endroit dans la descente de la Garenne. 

Mat fait la surprise et arrive à St Barth le 4 janvier 2016 (il y avait Antoine et Sandra). Il débarque au bureau avec la même chemise qu’il avait pour le réveillon du nouvel an.

Chez Mat et Steph, une des premières fois qu’il rencontre Léna. On boit des gnoles a 4h du matin, on va se coucher, et il dit le fameux « vous allez pas me laisser tout seul ». Léna se sent coupable et redescend boire avec lui pendant encore au moins une heure…. Après, elle ne se faisait plus avoir. 

On fait mon déménagement de Vichy tous les deux avec l’Evasion. J’habitais au-dessus d’un bar, et dans le couloir il y avait 12 cartons de 6 bouteilles de rosé. On les a tous embarqués….

Avant qu’on boive de l’alcool, genre en cadets, quand on revenait de l’entraînement à la maison, on faisait des concours de cul-secs avec 1L de lait chacun. 

Un jour, les parents ne sont pas là et on se fait livrer les pizzas à la maison. Le livreur est un gars qui doit des sous a Mat. Je le reçois, mat fait le tour et lui vole son scooter. Quand il revient il dit au livreur qu’on ne paye pas car il lui doit des sous.

Mat arrive au 1835 avec son premier téléphone incassable. Pour montrer a Val, il le jette contre un mur et le met dans sa biere, et l’appelle. Le téléphone sonne dans sa bière.

 Quand notre voisin (chez Jean maintenant) meurt, on fait pousser un plan de weed dans son jardin avec un tuyau caché qui va jusqu’au terrain de pétanque. Comme ça on peut arroser le plan depuis chez nous. On est inquiets l’été car toute la vegetation est jaune sauf cet enorme buisson vert chez le voisin. Quand la maison est achetée, on arrache notre plan et on le fait sécher dans les combles chez les parents. 

Mat et Binouz partent de chez les parents de Binouz a la Buisse a pied jusqu’à Jusson. Ils boivent un cubit de 5L de blanc dans la montee, et une fois en haut m’appellent parce qu’ils ont plus rien a boire et rien a manger. Je monte avec des provisions. Ils sont bleus complet… Ils partagent en deux la dernière tranche de saucisson.

Il arrive un matin au Kita disant qu’il est peut-être malade. Cyril lui dit qu’il a une angine car il a des points blancs partout dans la bouche (il était en short alors qu’il faisait hyper froid). Mat prend une bouteille de Génépi a Cyril, monte tout seul à Jusson et la boit. Il redescend au Kita en début d’aprem et il est plus malade!

13 mars 2020. Un weekend à la tartine avec Lena, son frère et sa copine. Mat monte le samedi matin avec Gaston juste pour monter en ski de rando. Ils reviennent vers 11h et redescendent direct pour aller manger avec Steph.

Pendant qu’on travaille à la Morte, un soir après une grosse journée de boulot, on finit à 4h du matin aux Melezes, et il me chauffe pour partir direct des Melezes pour monter au Grand Armet (que je n’avais jamais fait). Il pleut, je pleure dans la montée. Lui est refait, alors qu’on est trempés et crevés, il dit « on est pas biens là?! » Ensuite, il me fait un feu dans la cabane de Comboursiere pour me réchauffer. Et on redescend. 

Au collège, Mat est en 6eme et moi en 4eme. Un gars a mis du caca de chien sur les poignets de mon vélo. Mat le trouve et se bat contre ce gars beaucoup plus grand que lui. Ce gars ne m’a plus jamais embêté. 

Au Collège pendant son année de 6eme, on entendait au moins une fois par semaine « Mathieu Raynaud est convoqué à la vie scolaire ». Avec Clément Mazel, il taillait des crayons evolution pour les fumer, ont fait un feu dans la cour avec une bouteille de white spirit… Il a aussi arrosé toute sa classe avec un tuyau d’arrosage, jeté des pétards depuis la salle de classe, échangé son dessin avec celui d’Adeline Lassince, la première de la classe…

En allant à l’école en vélo à Issoire, on s’arrêtait dans le parc pour jeter des pierres et casser les vitres des maisons (…..), si quelqu’un sortait on criait qu’on s’appelait Hervé Obiague (mon copain dont le papa était policier). Une fois, on a détourné l’eau du canal du parc, bouché le passage sous un pont, et inondé la maison de retraite… 

A Issoire avec Mat on piquait des sous dans la coupe sous l’escalier pour s’acheter des bonbons et des pétards. Vu qu’on allait se faire repérer, on a mis des sous dans la poche d’Antoine et fait un sketch pour les parents ou on sortait nos poches comme des oreilles de cochon, et bien sûr des pièces sont tombées de la poche d’Antoine et il s’est fait attrapé à notre place. 

Quand on était petits à St Egreve, on se disputait souvent, mais de temps en temps – rarement – les parents nous emmenaient au McDo, et là on se disait « on est potes hein », et c’était la trêve. 

Une fois on est monté au refuge temple ecrins avec antoine et papa. Depuis le haut on est partis tous les 3 en courant jusqu’en bas, dans mes souvenirs c’est la meilleure course en descente qu’on a fait, et c’était très serré!

En 3 semaines à Madagascar, Mat était devenu une légende. Il plongeait plus profond que les plongeurs (qui l’avait même interdit de redescendre chercher sa palme coincée sous un rocher trop profond), et quand je suis arrivé sur toutes ces îles ensuite pour rencontrer les présidents pour le boulot, ils m’ont tous demandé « tu es le frère de Mathieu??? ». Ensuite il a été invité par le préfet à délivrer les médailles de la finale du tournoi de basket des jeux de Melaki. Tous les officiels étaient en costard, et mat en short avec un débardeur toute pourri!!

Après la Nouvelle Zélande on était allé à Espace Montagne faire réparer ses skis (les Zealots), la vendeuse lui a dit que c’était impossible de casser les fixs qu’il avait. Et quand elle a vu ses skis, elle a dit « mais c’est pas possible, vous êtes un boucher! »

Il portait les bacs aciers de 9m tout seul pour les monter sur le toit de la tartine. Ils devaient peser plus de 50 kilos.

Quand on construisait sa maison, et les cloisons à l’étage, Mat a changé les plans à la dernière minute pour que la chambre de Gaston soit plus loin de la leur pour pas qu’ils l’entendent pleurer, sans le dire a Steph!

2007. Quand on monte au Glacier du Rateau avec Binouz on quitte le bivouac au milieu de la nuit, et Mat n’avait pas de pile dans sa frontale donc il montait entre nous deux… Quelques semaines plus tard, au Mont Blanc on quitte le bivouac des tetes rousses (ou on avait dormi par terre sans tente) a 11h30 du soir, et Mat n’avait toujours pas de pile dans sa frontale…

Tour de Chartreuse avec Olive Bourset. Le premier soir plein de copains nous rejoignent a Jusson. Le lendemain on part avec toutes les bouteilles vides et à moitié finies, on s’arrête au refuge de la Charmette pour jeter les bouteilles vides. La gardienne hallucine car on balance une vingtaines de bouteilles d’alcool vide (pastis, chartreuse…)! 2 ou 3 jours plus tard , on s’arrête de nouveau au refuge et on rebalance encore une douzaine de bouteilles vides. La gardienne n’en revient pas… Pendant ce trip, on passe une nuit dans une cabane de chasseurs vers Planfay, on trouve des cèpes, et on les fait cuire dans du gras de pâté, un repas exceptionnel!

Au début de nos années a Voiron, les parents me demandent quel cadeau d’anniversaire serait bien pour Mat. Je dis un VTT. Le jour même ou il le reçoit, ou les jours suivants, il fait une énorme chute en sautant dans la carrière de crossey. Et c’est moi qui me fait gronder, maman me dit « super idée le VTT olive ».

2006. On monte à la Bérarde avec Olive et Tom au printemps dès que la route ouvre. Tout est fermé, couvert de neige et il fait hyper froid. On brûle tous les panneaux du camping pour faire du feu. Ensuite on part voler du bois dans des chalets dans le village. Et ensuite on rentre dans une caravane, et on dort dedans…. 

Je rentre de Clermont pour le week end et Mat vient me chercher à la gare.  On s’arrête au schuss avant midi et on boit une bouteille de pastis tous les deux… Sur le retour, dans sa clio rouge, on se fait arrêter par la police devant Baguepi. On sent l’alcool, le flic n’est pas gentil. Il dit « c’est quoi dans votre poche, un couteau? ». Mat lui montre son mètre de charpentier et dit qu’il travaille chez Favre. Le flic dit « c’est bien les jeunes, continuez comme ça » et nous laisse partir. 

Quand je travaillais à l’Échalote, je rejoins Mat chez Clem Gosse et on boit de l’absinthe. On repart sur mon scooter avec un seul casque à 4h du matin. je grille le premier feu rouge devant l’église et on se fait arrêter direct. Le jeune policier sort sa matraque et tout, mais le plus vieux le calme. Ils nous laissent repartir, mais en poussant le scooter. On fait 100 mètres, on remonte dessus et la BAC fait un frein à main et se refait arreter. On explique qu’on vient de se faire arrêter. la BAC appelle la police sur le talkie walkie et on entend « oui on les a arrêté, 2 jeunes inconscients mais pas méchants », et ils nous laissent repartir!

Les 13 kilos de cèpes avec Ju en 2h a la Morte. Quelques jours plus tard, Lena et moi voulons les rejoindre, ils nous disent: “cherchez plus bas il y a pas de cèpes la haut”. On ne trouve rien, et eux reviennent avec des gros sacs…

En 2020 je monte de Meyrargues pour chercher du genep avec Mat. Il me demande d’acheter des ciseaux pour le genep sur la route. Il avait perdu sa paire de MAPED (ciseaux d’écoliers), la même paire qu’il avait toujours utilisée pour le genep! Cédric nous rejoint. On fait une grosse soirée aux mélèzes, et Mat dit a Ju qu’il va trouver 1000 brins de génépi dans la journée. Ju dit que s’il y arrive, Mat peut lui couper la barbe. On monte le lendemain à la tête de barbalon. Mat monte dans les falaises direction le sommet de l’Armet, et Cédric et moi on s’arrête. On lui crie qu’il n’a pas d’eau et pas de bouffe, il dit tant pis. Il enchaîne toute la crête de l’armet pendant des heures en plein soleil, sans eau… mais il ramasse 1000 brins. Moi je rentre a la tartine et prépare mon sac avec de l’eau et des bonbons car c’est sûr qu’il va être en galère. Il m’appelle en fin d’aprem, il en peut plus, je le rejoins, et je le gronde!

Son invitation pour venir à l’anniv de Steph par texto: « On va se la coller c refait! Ptit jaune au bord du bassin pénard! »

Montée à l’appart de mamie a la Morte avec sa clio rouge sous la neige en un temps record, pour aller au derby. 

On monte à la tartine tous les deux, je conduis son fourgon car il a mal au genou. je me fais gronder car j’ai raté un chevreuil sur la route. Que j’ai tout fait pour éviter. Il me dit, c’est le fourgon on s’en fout, faut le taper!

Quand on faisait des devis chez les clients, il calculait vite fait, et à la fin des fois il ajoutait 1000 euros. Il disait que comme ca si le chantier allait vite il leur rendait 1000 euros, il disait que les gens adorent les « ristournes » donc il valait mieux demander plus et leur en rendre a la fin!

Il me poussait à skier le central, il disait que c’était une piste bleue. Une fois ils y vont avec Binouz, et je les regarde galérer depuis les Cochettes. Ils restent coincés près de 2h dans le couloir. Quand je les retrouve en bas ils dégoulinent de sueur, ils sont morts. Ils me disent que c’était de la glace bleue tout le long, impossible de skier, donc ils ont tout descendu en escalier. Je réponds « affreux », et ils disent mais non c’était trop bien…

Avec Binouz ils viennent me voir à Marseille. Ils boivent un pack spécial “coupe du monde » de 32 bières ou un truc comme ça dans le C15 sur la route. Ils se garent n’importe comment, Binouz prend 2 PV le même jour. On prend le métro pour leur première fois! Au 1er arrêt, les portes s’ouvrent et des gens avancent pour rentrer dans le métro, ils disent « non c’est déjà occupé ». Ensuite on part à Niolons chasser sous l’eau mais Mat a son allergie et vomit sur la plage. Donc à la place on va dans les bunkers, et on joue à la guerre…

Quand Binouz faisait la traversée des Alpes, Mat l’a rejoint pour la traversée des Alpes françaises, et Cédric et moi les avons rejoints pour un week-end en Vanoise. On a passé une journée entière au bord d’une rivière à boire du pastis, tous tout nus, à dire bonjour et à parler aux gens. 

Alors que j’étais le manard de Mat depuis des années, à la fin Mat disait qu’il n’avait plus besoin de moi car Gaston travaillait mieux que moi 🙂

En faisant des courses à carrefour avant de monter à jusson pour son anniversaire, il avait réussi à voler un énorme jambon de Bayonne à la caisse.

Un jour de l’an a l’appart de mamie a la Morte (je retrouverai la date), mat avait fait un backflip depuis le toit d’une voiture, puis d’autres dans la pente en dessous, et puis s’était écrasé sur la route. Le lendemain sa cheville était tellement enflée qu’il ne pouvait pas mettre sa chaussure de ski pour aller bosser (pas trop grave car il était perchman au bambins le 1er janvier). Quelques mois plus tard, il fait une grosse chute dans les couloirs, et va faire une radio. L’infirmière lui dit que ça fait 6 mois que sa cheville est cassée! 

Il y en a aussi des pas jolies jolies (même pour le livre no-limit ca n’a pas sa place, mais bon je les écris pour s’en souvenir quand même):

A la Saint Martin, antoine et mat vont au toilettes au kita ensemble; mat fait caca dans les toilettes pendant qu’antoine fait pipi dans le lavabo.

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Soirée mousse au Mouk à voiron (la boite de nuit), Mat perd ses tatanes et part à pied pour dormir chez Cédric à Coublevie. Il se trompe de maison et se fait réveiller par des artisans qui fabriquent une piscine. Je le retrouve et on part pour un tournoi de basket a St Egreve. On trouve des vieilles chaussures qu’on répare avec du Duct Tape pour qu’il puisse jouer. Ce jour-là tout le monde l’appelait “Raynaulovitch le Roumain ». 

A la journée de l’ALV il y a longtemps, on boit toute la journée et les parents viennent nous chercher le soir. Quand ils arrivent, Mat est en train de boire le saladier de bière gaspillée sous la tireuse. Tout le monde chante Cul-Sec, il a de la bière qui lui coule partout dessus. Et papa lui dit stop!

Une soirée chez les parents quand ils étaient absents, j’étais dans le canapé avec Seb et Antoine Vial, Mat nous a servi et amené 4 grands pastis. On a dit que c’était impossible à boire, ils sont trop forts. Du coup il a bu les 4 cul-sec, les uns à la suite des autres, et il est reparti en servir d’autres. 

Des histoires pour les autres:

Pendant la traversée de Pyrenees (qu’il fait entièrement en tongues), ils ramassent pleins de cèpes. Arrivés dans un village, ils les échangent contre de la weed et de la bouffe avec le Maire! Binouz/Tom

Quand il a refait la façade de la maison avec Gaston, il disait petite pause, et Gaston disait non pas de petite pause! Steph

Quand ils ont failli bruler le camping car. Romain

Il a toujours refusé de fabriquer le toit de la terrasse de Val parce que Val ne voulait pas mettre du mélèze. 

Quand Sophie invitait un copain du collège à manger le midi, il disait « c’est qui ce nouveau? » pour mettre Sophie et ses copains mal à l’aise. 

L’histoire de la Saint martin où il a fini sous la voiture, je l’ai ensuite croisé il repartait de la maison pour aller portait plainte contre la police car ils n’avaient pas a la ramener chez les parents vu qu’il avait plus de 18 ans… J’ai réussi à le convaincre de faire demi-tour. 

Antoine disait qu’on pourrait regrouper certaines histoires ensemble, par exemple il y aura plein au sujet de la pétanque, plein au sujet du basket, des gorges de l’Ardèche etc.

Il faudrait aussi regrouper tous les témoignages du week-end d’anniv de Steph. Pour moi c’était le week-end ideal de Mat avec Steph et les petits; pizza, boules, feu, chanter, danser. et repas chez les parents le lendemain (avec en plus l’histoire du test d’alcoolémie)… Il etait tellement heureux ce week-end la! On pourrait demander des témoignages de tous ceux présents ce soir la. C’était beaucoup des amis de Steph. 

Ah la la. Ce Mat. 

Sophie

Mat à New York : Mai 2013

 En Mai 2013, Mat m’a appelé pour savoir s’ il pouvait me rejoindre à New York pendant 4 jours très précisément. J’ai trouvé ça court mais pas étonnant, il y avait les Reds qui jouaient contre les New York Mets pendant cette semaine. Il est arrivé quelques jours plus tard. La veille j’avais reçu une photo d’une copine qui l’avait vu danser au Mouk, la boîte de nuit de Voiron. Il portait sa belle chemise pleine de couleurs. Quand je suis allée le chercher à l’aéroport, il était toujours habillé pareil et il sentait horrible!. J’ai appris par la suite que papa n’arrivait pas à le réveiller le matin même et qu’il avait dû l’emmener à l’aéroport, malgré Mat qui lui disait “t’inquiète j’irai en voiture plus tard”. Pendant ses 4 jours à New York, il est allé à 3 baseball games, un tout seul, un avec moi et le dernier avec ma copine Liliana avec qui nous avions mangé et qui ne travaillait pas cette après midi là. Il lui a payé le billet et les boissons, elle a adoré. Le reste du temps, on se baladait dans les rues, il disait que c’était super tous ces magasins de clous! En fait c’était des spas qui faisaient des manucures/pédicures: les ongles : “NAILS”. Il avait trouvé une erreur sur la carte de vin d’un resto où la bouteille de Côte Rôtie était à 20 et quelques dollars. Je ne sais pas combien de bouteilles on a bu mais Mat ne pouvait pas laisser passer une telle occasion. Il allait partir pour faire l’ascension du NUN juste après et tous les soirs il me répétait que le soir de mon anniversaire, le 11 aôut, il serait soit mort, soit en haut du NUN. En fait, ils sont montés tellement vite qu’ils sont arrivés le 6 au sommet ! 

La traversée des Alpes

En Septembre 2016, Mat et Steph font la traversée des Alpes pendant 3 semaines. Le soir, ils retrouvaient souvent des gars qu’ils avaient doublé pendant l’étape de la journée et qui se nourrissaient de sacs de bouffe lyophilisée. Mat et Steph avaient des cubis de rouge, une tomme de fromage entière et autres. Tom Grange et moi les avons rejoint pour deux jours vers la fin de leur trip, ils nous ont fait un aligot saucisse (!?) au coin d’un feu. Steph et moi avons trouvé qu’il était un peu trop loin de la table, donc Mat nous a fait un feu plus proche. Un soir, il a plu TOUTE la nuit, tout était trempé, notre tente, mon duvet… j’étais frigorifiée. Le matin quand je me suis levée, Mat avait fait un énorme feu (!!??) pour qu’on puisse manger le petit dej au chaud.

A la fin de leur traversée des Alpes, la météo se dégradait et il allait pleuvoir pendant leurs prochaines journées. Tom et moi les avons convaincus d’arrêter la marche et de nous joindre à la Tartine. Les parents, Antoine et Mamie étaient là. Mamie avait mal au dos et Maman faisait que de dire qu’il faudrait autoriser la marijuana médicale pour l’aider pour les douleurs et pour son appétit. Mat, qui était revenu de sa longue marche avec un grand sac de weed a proposé qu’on fasse des “space cookies”. On a fait des pannas cottas au chocolat qu’on a mangé à l’apéro, c’était pas fameux mais on est allés manger aux Mélèzes par la suite : on a chanté pendant des heures et Mamie a presque mangé une fondue à elle entière ! 

Mat et mes anniversaires

Quand j’étais petite, Mat organisait tous mes anniversaires. Il avait plein de différentes activités : des jeux, des chasses aux trésors etc et il s’occupait de tous les enfants.

Une année, quand je devais avoir 13 ans, nous étions en camping car en Grèce. Je n’avais pas le droit d’avoir un copain mais le portable de papa avait sonné et c’était “Simon pour parler avec Sophie”. Papa était furieux mais il m’a passé le téléphone… C’était Mat qui appelait depuis la Nouvelle Zélande pour me souhaiter joyeux anniversaire. 

En 2018, on a fêté mon anniversaire à la Morte. On a fait la fête aux Mélèzes avec Steph et Tom puis Mat a prit une bouteille de Génépi et tous les deux on est allés voir le lever du soleil sur la vallée de Grenoble. Il nommait toutes les montagnes. On était en short et on a traversé tout un mur d’orties pour monter la colline, à l’aller, puis au retour. 

Mat à Saint Barth 2016

En Février 2016, Antoine est venu nous voir, Olive et moi à Saint Barth. Nous habitions dans un tout petit studio avec deux lits et on était déjà bien nombreux mais Mat a décidé de faire la surprise quand même donc nous avons passé la semaine ensemble. 

Un soir, la bijouterie où je travaillais faisait un cocktail party et ma boss m’avait demandé de faire venir mes frères pour boire du champagne et mettre du monde dans la boutique. Les garçons trouvaient que c’était une excellente idée ! Ça a fait venir des gens et on a vendu une paire de boucle d’oreilles à plus de 20 000€. Elle m’a dit de les faire revenir le lendemain mais Mat n’a pas voulu, le champagne gratuit c’est cool mais on perd un temps… 

Mat est allé pêcher avec des pêcheurs pro de Saint Barth, il est parti en haute mer toute la journée et pour le remercier ils lui ont donné un thon qu’il a ensuite préparé pour faire des sushis. Il avait fait des sushis surprise pour emmener chez Bibi, certains étaient normaux, certains gavés de wasabis et immangeables, il fallait goûter pour tester.

Le dernier soir, Mat et moi sommes allés en boîte de nuit où on a dansé jusqu’à la fermeture. Au retour, nous étions en scoot et au seul stop de l’île, à l’arrêt, nous sommes tombés à la renverse. Pas de chance, c’était devant une voiture de la gendarmerie qui nous a donc fait souffler tous les deux. On était bien au dessus mais le gendarme nous a demandé si on préférait re-souffler dans 20 minutes. Mat lui a dit que surtout pas, on vient de finir une bouteille de rhum. Ils ont fait venir une deuxième voiture pour nous ramener chez nous séparément parce qu’on était tout excités. Quand on est arrivés, l’autre gendarme disait que Mat était pénible, qu’il n’avait pas arrêté de parler. Mat m’a dit qu’ils étaient trop cools, qu’ils avaient parlé tout le long ! Mat partait le lendemain et il avait laissé son portable dans le coffre du scooter, on l’a cherché pendant une heure, on l’a pas trouvé et il est parti sans téléphone… le scoot était 300m plus loin. 

Quelques anecdotes en vrac :

Décembre 2014 : on se prépare pour monter à la Tartine pour le nouvel an. La coffre de la Clio de Mat est archi pleine de fûts de bière, cubis et gnole. On s’arrête boire un coup au Kita pendant quelques heures. On mange plein de saucisson mais à la dernière tranche, sans se poser de question, Mat en mange la moitié et donne l’autre moitié à Binouz. 

En montant à la Morte il se met à neiger vraiment très fort et les gens s’arrêtent sur le côté de la route pour mettre les chaînes. Mat klaxonne et fait des freins à main dans les virages, il n’a pas de chaînes et dit que de toute façon si on s’arrête on repart jamais. Je tremblais en arrivant à la Tartine. 

Juin 2020 quand les restos ont rouvert pendant le covid ils mettaient leurs menus en QR code sur la table. Le vieux téléphone de Mat ne pouvait pas lire les QR code donc il dit au serveur qu’il ne peut pas lire le menu. Ensuite il lui dit “ah mais si attends j’ai le bluetooth !”

Septembre 2020 : on dit à tout le monde qu’on va avoir un bébé. Mat est trop content, il fait que de m’envoyer des messages : “refait refait”. Après notre première écho je lui dis en rigolant que notre bébé ressemble à Gaston il dit “ah bah du coup il va être parfait !”

Fevrier 2021 : Mat et Steph sont venus nous voir sur Mama Beluga. Mat était trop content pour nous. On avait un bateau, on allait bientôt avoir un bébé et arrêter notre boulot. Il faisait super beau et on faisait des grandes balades sur la côte Bretonne. On utilisait la CB de notre boulot pour les courses comme d’habitude mais Mat voulait absolument nous acheter des bouteilles de vin et des cadeaux. 

Antoine

Mathieu Pyromane? 

Étant petits et habitant a Issoire, Mathieu a développé une passion pour les feux, je me rappelle d’ une fois ou on avait utilisé mon cahier de classe et des allumettes pour faire des petits feu dans la forêt des Pradets. A un moment donné, on se retourne et la on voit avec effroi qu’ on avait démarré un énorme feu qui montait sur un grand sapin. On est parti en courant à la maison, et nous avons entendu les pompiers passer. Les pompiers ont retrouvé mon cahier, avec mon nom marqué dessus, mais il me semble que les parents n’ avaient pas été mis au courant, heureusement!

En revanche, il y a d’ autres feux qui sont partis sans mon aide: un bulletin de note d’ Olivier, la petite table apero (qui est toujours brûlée aujourd hui), le parquet de la maison aux pradets. Le matin après chaque épisode de feu, papa nous mettait tous les ‘ dans le salon, et si personne n’ avouait, chacun avait une fessée. Comprenant que personne ne se dévouerai, je mentais en avouant que j’étais responsable. et je passais un très mauvais quart d’ heure ensuite. Et moi j’étais persuadé que c’était Mathieu, même s’ il ne l’a jamais vraiment avoué! 

Trompettes a la Vouise.

Les parents nous avaient bien initié au ramassage de champignons pendant la période à Issoire, et revenus à Voiron, Mathieu avait trouvé les coins de trompettes exceptionnels. En plus à côté de la maison, à la Vouise. On partait en vélo de la maison, avec des gros sacs à dos de montagne, et on parcourait toute la Vouise, en long en large et en travers à la recherche des trompettes de mort. Les bonnes années, il y en avait partout. On voyait des tapis noirs au sol a plus de 50 mètres et on s’ amusait à ramasser les plus grosses poignées possible en les montrant à chacun. On ramassait comme ça plus de 10kg chacun en quelques heures. Le problème des trompettes c’ est que ça dure autant de temps de les ramasser que de les nettoyer donc on passait ensuite plusieurs heures devant la télé (à regarder du sport en général) a nettoyer les trompettes.

Camping a ravenswood

Mathieu était énormément populaire partout où on allait. Et à Ravenswood, il a créé une mode ou pendant deux ans, les copains allaient camper dans la forêt, faire des feux, cuire des saucisses et des marshmallows. S’ il pleuvait, pas question d’ annuler, c’était concours de glissade dans la boue: vraiment quelque chose auquel les américains n’ auraient jamais fait sans sa présence.

Boulettes mâchées

Lorsque l’ on partait aux Etats Unis l’été, on adorait aller manger au restaurants: fast food, burgers, finger food. Dans tous ces restaurants on a découvert les pailles avec leur emballages en papier: la recette pour faire la meilleure sarbacane de papier mâché. On s’ amusait à tirer sur des gens, et comme d’ habitude, Mathieu était plutôt doué! Dans un avion pour rentrer en France, on avait récupéré au préalable plein de munitions, et on tirait les gens dans l’ avion, ensuite on faisait un concours de précision avec pour cible les écrans de télévision. L’écran était moucheté de boulettes de papier, et maman demande: wow how come there are so many ladybugs in this airplane?

Demi finales de top 14 a Marseille

Ce devait être au printemps 2011, Mathieu et moi étions célibataires et passions beaucoup de temps ensemble à faire pas mal de bêtises. Il disposait d’une maison avec piscine à la buisse et il n y avait pas beaucoup de jours sans copains et canettes dans cette maison; et peu de week end ou on n’ allait pas en boite de nuit a Voiron. Cette année-là, Clermont était en demi-finale de top 14 et les demi-finales allaient se dérouler à Marseille! Il n ‘ a pas fallu beaucoup réfléchir et nous avions pris des places tous les 2. 3 heures de route pour descendre à Marseille, nous avions bu un pack de Grafenwalder (bières allemandes des parents) et quelques joints sur la route. Arrivés à Marseille nous avons fait la fête pendant 2 jours avec quelques copains qui nous avaient rejoint. Le vendredi soir, Clermont jouait, et nous n’ avons même pas regardé le match ensemble, l’ euphorie du week-end nous avait permis de rencontrer des gens et d’ avoir une multitude de places gratuites dans de nombreux endroits dans le vélodrome. Pas sur qu’ un de nous deux se rappelle du match de toute façon. Les parents étaient d’ ailleurs au match aussi, et n’étaient pas ravi de voir Mathieu déambuler dans les rues de marseille sans son frère. Le lendemain c’était l’ autre demi-finale, et suite a un gros apéro chez Charru le copain d’ Olive, nous nous rendîmes au stade encore une fois bien éméchés. A la sortie du stade, Mathieu ayant besoin de fraicheur, il s’ est déshabillé pour aller se baigner à la plage du prado et les gens criaient ‘Mais il est tout nu!!!’. Sans blague, on n’avait pas pensé aux maillots de bain non plus!

Cincinnati Reds

Avec Mathieu, on adorait les Reds. Et pourtant ils n’ ont jamais été très bons, mais notre papi nous avait tellement appris à les connaître, comprendre et aimer le baseball. A Columbus, la chance, on pouvait les voir à la télévision. Au summer house, pas de télé, alors on écoutait les matchs à la radio et même si on entendait et ne comprenait presque rien a cause de la mauvaise réception radio, pas question de rater un inning!!!

Un été aux Etats Unis, Mat et moi sommes allés voir un match des reds, on adorait aller a ce stade, manger des taco salads, hot dogs, boire des IPAs et voir nos joueurs favoris (Griffey, larkin, Pokey Reese, Brandon Phillipps etc…) dont notre papi nous avait tellement parlé et incité à suivre. Malheureusement, lors de ce match, une vraie américaine avec sa maman était derrière nous et n’arrêtait pas de crier des sons aigus, affreux! Mat a alors décidé de changer de place et de s’ installer exactement derrière elle, et leur rendre la pareille. il crie des sons aigus affreux pendant deux minutes, la fille et sa maman sont parties immédiatement! Ouf, on va enfin pouvoir profiter du match!

Le même été, l’anniversaire de Mathieu le 19 août! On est à Columbus, et les reds jouent ce soir là,quoi de mieux que d’ aller voir le match à ‘Coaches Bar and Grill’ au coin de la rue de Southport Drive our mamie et papi habitaient. On arrive avant le début du match, évidemment, on appelle la serveuse et mat lui demande: so, it s my birthday today, so we want a shot every hit. La serveuse, intriguée, lui répond: Every hit? You mean every home run right? Mat répond: No no, every hit. La serveuse s’inquiète un peu et dit: but you guys are going to go black out? and Mat says, yeah obviously it s my birthday.

Ce soir là les reds ont fait 18 hits; du jamais vu. La serveuse a bien fait son travail et nous avons fait la fête dans ce bar, en choquant pas mal de personnes au passage, dont des copines de ma maman qui venaient faire leur high school reunion dans le même bar. Le matin en se réveillant: papi nous dit: what a game huh??!! We just nodded and sat down for breakfast, and read the newspaper to have at least an idea of what happened during the game, we had blacked out completely…

Fast foods in the US

With Mathieu we would stay 2 or 3 weeks in the summer in the USA together. We love fast foods, especially Taco Bell, and Wendys, but also love le food that papi and mamie would cook: barbecue Chicken, corn on the cob, ribs, mamie s pizzas, pop corn. Since these were treats that would not last all year, we decided every year to make it a contest of who would eat the most and would gain the most amount of pounds! It was a tight competition, where we would usually gain 10 to 20 kg per trip. At our return in August, we would start running again to be back in shape before basketball season. Everyday we ran, and by the time basketball season started in September we were usually the best in shape!

Trip to the US, lendemain de soirée chez Cedric.

A cette époque j’étais encore jeune et ne faisait pas encore la fête avec Mathieu. Mais en me réveillant à 5 heures du matin pour aller à l’aéroport direction les Etats Unis, j’ entends Papa crier sur Mathieu qui venait sûrement tout juste de rentrer de soirée très arrosée, et s’était endormi dans le garage. Mathieu ne comprenait pas et demandait: ‘On part au ski?’ C’était en plein mois de Juillet quand même. Il sentait tellement le pastis que papa lui avait poussé un tube entier de dentifrice dans la bouche. Personne ne faisait le malin ce jour-là tellement les parents étaient énervés. Dans le premier avion, la personne assise à côté de Mathieu a demandé à changer de place! Grosse soirée quoi!

Soirée Fend La Bise a la Morte, et son accident de voiture

Encore un soir ou j’étais trop jeune pour faire la fête avec Mathieu, mais je dormais à l’appartement de Mamie qui était là elle aussi. 

Mathieu rentre tard dans la nuit et génère un vacarme qui me réveille. Il dit à mamie que quelqu’ un a conduit sa voiture et a eu un accident. Le lendemain matin, Mamie va avec Mathieu sur le lieu de l’ accident (dont il n’était pas très sûr) et heureusement qu’ elle était là, il est rentré dans deux voitures sur le bas-côté de la route. Il n’avait pas roulé 200 mètres et avait dû s’ endormir, le propriétaire était furieux mais grâce à Mamie, a accepté de faire un constat sans appeler les gendarmes. Dessus, avec une écriture peu confiante, il avait marqué: mal négocié le virage dans le brouillard!! Haha il a bon dos le brouillard de la Morte!

Le basket

J’ ai eu la chance de jouer plus de 10 ans aux côtés de mon frère au basket. Mathieu était un des meilleurs de la ligue Régionale ou nous avons oscillé entre R2 et R3 pendant de nombreuses années. Un forum était en place ou de nombreux commentaires étaient hostiles envers Mathieu. Il était non seulement excellent joueur mais aussi ultra provocateur et arrivait facilement à faire sortir du match les meilleurs joueurs adverses. Son fameux shoot en arrière en déséquilibre en a écoeuré plus d’ un.

Au basket, Mathieu était non seulement compétitif, mais aussi un grand copain! Pas la pour ‘acheter le terrain’ nombreuses sont les nuits tardives après les matches, ou alors le local après l’entraînement ou l’ on passait sûrement plus de temps que sur le terrain. Mathieu avait inventé le jeu de la capsule qui consistait à envoyer les capsules de bières dans les coupes du local. C’ est devenu une classique, et plus une capsule n’ allait à la poubelle. Un grand rangement a mis en évidence le problème, des milliers de capsules risquent d’ effondrer les étagères sur lesquelles reposaient les coupes: il a fallu s’ attaquer au problème et sa solution évidente: la tireuse à bière. 

Quelques autres grands jeux que Mathieu a initié et développé: ski, le jeu de dé, le concours de shoot tout nu, la course de chariot etc…

Tournoi de pétanque 

Mathieu était aussi un super joueur de pétanque, et savait tirer la boule au carreau au bon moment. Je me rappelle très bien d’ un tournoi de pétanque vers Valence ou l’ on était quasiment sûr de perdre. On perds 12 à 5 et les adversaires ont 2 points au tapis. Mathieu tire alors sa dernière boule et fait un carreau, donc un point inespéré pour nous. Les adversaires étaient écoeurés et on gagne ensuite le match 13-12.

Le tournoi de pétanque de la buisse était aussi un rendez vous incontournable pour Mathieu. Il était organisé par le foot de la buisse, avec énormément de copains présents. On jouait souvent ensemble avec Mathieu, et on passait toujours les poules, mais l’excès de marquisette ne nous permettait pas de tout gagner et généralement on perdait en quart ou demi-finale. C’était néanmoins une excellente journée!

Vacances en Grèce

On partait en Grèce tous les étés généralement! En plus de la pêche, plage, et balades, on s’ amusait avec Olivier et Mathieu a aller dans les centre ville touristiques en stop (parfois en parcourant des dizaines de kilomètres) et à voler des fausses lunettes Oakley qui pullulent dans les magasins.

Ski a la morte.

Avec Mathieu, nous n’ avons pas vraiment skié ensemble. Son niveau étant largement au dessus du mien et aussi sa passion pour la morte sans égal, cela ne nous a pas incité à skier beaucoup de jours ensemble comme il a pu le faire avec Binouze, Julien par exemple. Néanmoins, il m ‘ a quand même montré la plupart des hors pistes ici: Central, Oriental, autre couloirs dans le grand serre, combe froide, point d’ attache, épaule, face sud du grand serre, grand vent, barbus. Sa connaissance du secteur n’ avait pas d’égal. J’ ai appris a aimer skier comme Mathieu, partir tôt le matin, et sur les coups de midi, apéro, grosse bouffe (vive la roizonne lorsqu’ elle existait toujours), et sieste, et ca c’ est une sacrée journée!

Bagarre à Saint Etienne

Un week end, Olivier et Mathieu sont venus à Saint Etienne pour faire la fête. J’ y habitais avec 2 colocataires, Gaspard et Raphael. Ce week end la, une grosse fête entre copains était prévue. Il y avait aussi une douzaine de ‘lyonnais’ peu agréables avec qui on a commencé une bagarre. Mathieu venait de se faire opérer de l’épaule droite et ne pouvait donc pas mettre de coups de points, mais il prenait les lyonnais par le col de la main gauche et les jeunes partaient en courant. A 12 contre 5 ils sont tous partis dehors et nous avons pu continuer la soirée, mais on a avait Mat avec nous!

Mauvaise foi lors des matches de foot

Mamie 

(conversation avec Kathy) 1

Quand on était dans le camping car, sur la route,pour que le temps semble moins long, il fallait toujours chanter 

-« Mamie chante »

-Ah bon et je chante quoi ? »

Et c’était toujours Mathieu qui disait :

– « Mais si le petit oiseau !»

-Quel petit oiseau ?

-Celui qui s’est cassé une patte

-Il savait très bien….

-Et on chantait :

Mon petit oiseau
A pris sa volée
Mon petit oiseau
A pris sa volée
A pris sa, à la volette
A pris sa, à la volette
A pris sa volée

Il s’est envolé
Sur un oranger
Il s’est envolé
Sur un oranger
Sur un o, à la volette
Sur un o, à la volette
Sur un oranger

La branche était sèche
L’oiseau est tombé
La branche était sèche
L’oiseau est tombé
L’oiseau est, à la volette
L’oiseau est, à la volette
L’oiseau est tombé

Mon petit oiseau
T’es tu donc blessé ?
Mon petit oiseau
T’es tu donc blessé ?
T’es tu donc, à la volette
T’es tu donc, à la volette
T’es tu donc blessé ?

Me suis cassé l’aile
Et tordu le pied
Me suis cassé l’aile
Et tordu le pied
Et tordu, à la volette
Et tordu, à la volette
Et tordu le pied

Mon petit oiseau,
Veux-tu te soigner ?
Mon petit oiseau,
Veux-tu te soigner ?
Veux-tu te, à la volette
Veux-tu te, à la volette
Veux-tu te soigner ?

Je veux me soigner
Et me marier
Je veux me soigner
Et me marier
Et me ma, à la volette
Et me ma, à la volette
Et me marier

Me marier bien vite
Sur un oranger
Me marier bien vite
Sur un oranger
Sur un or, à la volette
Sur un or, à la volette
Sur un oranger 

C’était la chanson préférée de Mathieu celle là.

-Tu te rappelles aux Mélèzes on l’avait tous chanté

-Ah oui je me souviens , c’était sa chanson préférée, il aimait bien aussi « il pleut Bergère »

-Mais il disait : Attends Mamie on la chantera quand il pleut

-Non , parce que il réclamait comme ça : « Mamie il pleut Bergère »

-Alors je commençais « il pleut, il pleut…. »

-Non, non, Mamie quand il va pleuvoir

-Et il réclamait tout le temps des scrabbles, non ?

-Oh la la , je n’étais pas arrivé qu’il avait déjà cherché le scrabble

-Et c’est incroyable ce qu’il avait gagné en vocabulaire, incroyable, incroyable.

-Il était vraiment d’une intelligence supérieure

-On parle de son petit (Gaston NDLR) mais lui pour se souvenir de tout, c’était incroyable, il était bien plus grand donc c’est bien plus difficile, à l’âge ou était Mathieu pour apprendre le vocabulaire.

-Il ne s’était jamais intéressé à la littérature

-Et puis avec l’orthographe, c’est pas facile à cet âge

-C’était incroyable ce qu’il avait avancé, même inimaginable

-Oui il battait Cedric Villard,  qui avait fait des très grande études

–il avait commencé tard, après la Tartine (2011 NDLR)

-Le plus que l’on a joué , c’est à la Tartine

-J’étais émerveillée  de voir avec quelle facilité il se familiarisait avec le vocabulaire, l’orthographe alors que c’était pas son truc….

-Ah oui il battait Olivier qui pourtant était un littéraire

-Oui ils sont très différents et on aurait toujours pensé le contraire

-Il m’a  battu des  fois

-Il était content quand il me battait

-Il était arrivé à avoir un vocabulaire riche et un excellent orthographe

-On se moquait de lui quand Lauren lui demandait au sujet du temps et qu’il répondait « maussade »

-Il jouait quand il travaillait , sur les toits…

-Après il jouait sur l’ordinateur avec Roby…avec plein de monde

-Je l’ai su seulement après avec Roby, et je crois qu’elle n’avait jamais gagné…ou peut-être une fois, pourtant Roby…diplômée en histoire de l’art…

-Il avait un esprit si vif

-Après il adorait manger

-Il adorait les choux à la crème , à la chartreuse

– »Mamie tu feras à la Chartreuse »

-Et puis tu as  été la première personne invitée à son mariage

-Mais je ne me souviens pas de m’être mis en colère, de m’être fâchée avec Mathieu, alors que ça m’est arrivé avec Olivier, avec Antoine n’en parlons pas….Avec Sophie, j’étais pas toujours d’accord avec Sophie, loin de la

-Le tempérament de Mathieu me convenait, il savait y faire, 

-Je ne me souviens pas d’avoir eu une discussion même quand il rentrait, bien bien chargé…hein. Il me disait « Mamie est ce que je peux coucher avec toi »…tu te rends compte il avait plus de 20 ans, c’était à la Grande Reine

-Et puis pour présenter Steph, c’était nous 2, Guy-Michel était en déplacement

-Il nous avait dit, « Maman est ce que tu veux que je te présente ma petite copine ce soir ? »

-Il n’y avait que nous 4, les autres n’étaient pas la

-Ils étaient venus manger , Steph et Mathieu, et c’est la que tu as dit , quand elle est partie : « je suis scotchée »

-Et il était heureux

-Oui c’est vrai , je ne souviens pas d’avoir eu à le gronder, vraiment, il savait vraiment y faire . Quand il arrivait bien sou, il fallait vraiment vouloir le supporter. Il était charmeur

-Jamais nous n’avons eu un mot …pourtant je reconnais qu’un autre…je n’aurais peut etre pas supporté

-Antoine était pénible quand il buvait trop, Mathieu il savait y faire, il était gentil, il restait gentil

-Le jour où il était rentré dans la voiture du directeur de je ne sais quelle école…mon Dieu, mon Dieu…

-Il osait pas me le dire , il osait pas et puis…Olivier lui avait dit « y a que Mamie qui peut t’aider », et en effet ça s’est arrangé…il n’était pas commode le bonhomme. Il m’avait dit « Il a besoin d’être serré it il faut absolument qu’à la rentrée il rentre dans telle école… »

-C’était pas son truc, l’école

-Mais Mathieu ne lui en pas voulu. Il aurait pu dire « il n’a qu’à se mêler de ses affaires… ». J’étais contente de voir l’attitude de Mathieu

-C’était comme à Issoire quand il fallait aller voir le directeur Mr Marc, à cause de toutes les bêtises qu’il faisait….Mr Marc disait de Mathieu : il  ne lui manquait jamais de respect, il gardait toujours du respect pour les professeurs

-C’est pour cela que les adultes l’aimaient aussi

-Ce n’était pas un long fleuve tranquille, on ne s’ennuyait pas

-Il y avait des fois, même, où ça faisait beaucoup….

-On pensait juste qu’il était devenu raisonnable, que l’on était sorti d’affaire

-Qu’il n’allait plus faire ses grands trucs en montagne, papa raisonnable… à peu près…

-Je me souviens aussi quand ils étaient revenus des USA tous les 2 (Olivier et Mathieu respectivement 8 et 6 ans qui y avaient été envoyés pour la naissance de Sophie, NDLR) et qu’ils avaient pris un taxi à l’aéroport. J’étais allé les attendre et j’avais eu un accident dans le métro. J’ai été transportée à l ‘hôpital. Le médecin avait téléphoné à l’aéroport pour ramener les enfants chez moi en taxi. Et quand je suis arrivée avec ma tête bandée, à la maison , rue des peupliers à Meudon, ils étaient sur la marche et le taxi attendait pour pouvoir être payé. Le taxi était très en colère. Je lui ai dit tout de suite « ne vous en prenez pas aux enfants , j’ai eu un accident dans le métro et ce n’est pas de leur faute ». Le taxi me répondit « Oui , oui mais il me tient tête » (Mathieu bien sûr, pas Olivier). Mathieu : « Mais Mamie je ne lui tient pas tête , je lui explique que nous avons pris un taxi parce que tu nous l’ a demandé et que le taxi allait être payé quand tu arriverais et il se trouve que tu n’étais pas là tout de suite mais est ce que tu as mal Mamie ? ». Je me souviens encore de ça : Il me voyait la tête bandée et le bonhomme en colère et il disait « tu as bien mal Mamie ? ». Mathieu avait bien pensé que ça pouvait me gêner, pas Olivier ! Pour défendre sa Mamie il aurait fait n’importe quoi. Quand même il n’était pas bien grand….Olivier ne disait rien mais Mathieu m’a raconté après que le taxi n’avait pas arrêté de leur dire pendant le trajet combien ceci allait lui coûter et qu’il était trop malchanceux. Quand je suis arrivée Mathieu a dit au taxi » regardes ma mamie, c’est elle qui a mal , Tu vois ma mamie, tu vois ma mamie…regarde»

-C’est lors de ce voyage, olivier nous a raconté, que l’hôtesse a dit à Mathieu « est ce que tu parles anglais ? ». Mathieu lui a répondu « Swallow ». La dame a arrêté de lui parler….

-Et l’autre fois que tu étais tombée lorsque nous étions aux USA au mariage de Thomas avec Sophie ? Tu allais au boulanger et c’est Brigitte qui t’a ramassée. Les enfants venaient te voir à l’hôpital.

-La c’est Olivier qui avait tout fait

-Ils ne vous avaient pas dit que j’étais hospitalisée

-On a seulement su à notre retour que les enfants s’étaient gardés eux mêmes

-Ils ont été mignons la. Ils avaient seulement 17,15 et 13 ans. .Faire à manger, aller à l’école…tout tous seuls

(conversation avec Kathy) 2

-Quand le docteur Monatte a fait faire sa terrasse par Mathieu il a tellement regretté de ne pas l’avoir connu avant, il lui aurait fait faire tous ses travaux.. La qualité de son travail était reconnue par tous

-Il avait vraiment une réputation pour faire des choses bien

-Il venait de refaire la terrasse d’Annie. Pour qu’elle puisse garder le même bois, il a tout démonté, tourné dans l’autre sens pour que ça lui coûte moins cher. Personne d’autre n’aurait fait ça. Après il lui a refait une terrasse derrière, et après elle voulait qu’il fasse plein de choses encore. C’est binouze qui les a faites. Mathieu avait expliqué à Annie ce qu’il allait faire, la clôture…etc…Il lui avait aussi dit qu’il fallait refaire son toit. Elle l’aurait fait mais Jean Luc était malade

-Quand on regarde tout ce qu’il a fait à la Tartine et à Voiron…

Il aimait bien aider les gens, il était des fois en retard. Par contre il était très gentil avec les gens qui avaient des soucis, Annie, Nicole….Annie dit qu’elle en était malade parce que ça avait pris tellement plus de temps que prévu. Elle n’ arrêtait pas de s’excuser mais ils mangeaient ensemble à midi et il lui racontait plein de choses, par exemple les problèmes qu’il avait avec son voisin. Je pense qu’à la mort de Jean Luc il s’est vraiment bien occupé d’elle, dès qu’elle avait besoin de quelque chose, bois de chauffage

-Annie a dit qu’elle n’a pas pu venir aux funérailles….

-Avec Benoît aussi il était très gentil, Benoit a été très malade. Personne d’autre n’aurait fait ce boulot. Il l’a fait parce qu’il aimait bien Benoît et Nicole.

-Ses copains sont gentils aussi. Binouze adore aller chez Ludmila. Ils lui donnent des bières belges, l’invite à manger, ils ne savent pas quoi faire pour être gentils avec eux

-Toutes mes copines adoraient Mathieu

Les amis

Elodie

Voici un petit récit pour Agathe et Gaston 

Salut les enfants est ce que vous saviez que papa et maman vous ont laissé jouer à la crèche de la Morte avec milia et Victoria pour profiter d’un petit moment en amoureux. 

Je suis sûr qu’ils vous avaient dit que c’était pour aller au boulot…Et bien figure toi gaston qu’ils partaient skier… Oui tu as bien entendu… Mais ce n’est pas fini !!!! Skier skier c’est un bien grand mot .. Écoute le reste Agathe… Ils montaient jusqu’au restaurant la flambée, celui qui est perché en haut de la montagne… Et ils s’installent sur la terrasse pour manger et boire quelques bières. Ahahah les petits coquins… 

 A bientôt les copains. 

En attendant de se revoir à la morte Milia et Victoria vous embrasse fort 

Et nous aussi au passage  

Romain

Romain : Histoire 1 : « On a gagné contre le chinois ! » 

Le contexte : concours annuel de pétanque de St Nicolas de Macherin, au mois de juillet, entre 2012 et 2015 certainement… Je fais équipe avec Mathieu pour les doublettes. Il fait un soleil de plomb, et nous sommes contraints de nous hydrater régulièrement. 

Nous jouons 3 matchs de poule, pour 3 victoires. Le terrain de jeu est difficile, avec de gros graviers et des restes de bitume. Il y a beaucoup de concurrents. Certaines parties se jouent sur l’herbe, d’autres sur des terrains en pente. Mais on s’en tire bien, et nous sortons 1ers des poules. 

Nous tombons en 8ème de finale contre un duo pas trop mauvais, mais qui manifestement s’était bien plus hydraté que nous. Ça nous réussit, et nous voici facilement en ¼ de finale. La pression monte, surtout quand après le tirage au sort nous constatons que nous allons croiser le chemin d’une vieille connaissance : « Le Chinois » ! Ce jour-là, Le Chinois fait équipe avec un autre bon joueur. Mais surtout, Le Chinois a la réputation d’être un très fin tireur, et cette réputation est bien fondée… Nous ne partons donc pas rassurés, mais motivés à fond ! 

On gagne le toss. C’est déjà ça ! Nous avons donc le premier lancer du but, ainsi que le bénéfice de pouvoir choisir notre surface de jeu. Contre un tireur aussi précis, il faut choisir un terrain plutôt dur, afin de tenter de limiter les tirs au carreau adverses. On s’oriente donc sur une surface mi-bitûme – mi-gravier. La partie est disputée. Je pointe plutôt bien, et Mathieu casse les boules adverses quand elles sont trop près du cochonnet. Le Chinois est en forme également, il tire fort et bien. Nous sommes certains qu’il ne s’est même pas hydraté : celui-là, il joue la gagne du concours, c’est sûr ! 

Le score est serré, mais au final on l’emporte d’une courte tête. Vexé, Le Chinois refusera qu’on lui paye un coup à boire  

Nous, on jubile ! 

Portés par cette belle victoire, nous sommes confiants mais nous ferons affreusement laminer en ½ finale par « Le Gros Enervé », une autre vieille connaissance. Mais ça, c’est une autre histoire… 

Romain 2 La philo, les maths et le foot 

Mathieu et moi avons rapidement été réunis par 3 passions : la philosophie, les mathématiques, et le football. 

Les deux premiers étaient déjà largement (trop) vus et revus au lycée… Nous avons donc pris l’initiative personnelle de nous investir à fond dans notre 3ème passion, en allant jouer au foot le plus souvent possible.

Et c’est ainsi que pendant des années (sur le temps qui aurait dû être consacré au travail scolaire à la maison), Mathieu disait à ses parents qu’il allait « réviser la philo chez Romain ». De mon côté, je prétextais auprès des miens aller travailler les maths chez Mathieu. Après quoi, chacun partait avec un ballon à la main et une paire de chaussures à crampons aux pieds. Les cahiers, bien sagement rangés, n’ont eux jamais trop souffert d’un travail acharné de notre part !  

On se retrouvait sur le terrain de football à mi-distance de nos deux domiciles, pour jouer jusqu’au soir. Parfois même jusqu’à la nuit noire.

Évidemment, nous n’avons jamais réussi à faire illusion auprès de nos parents, et avons eu droit à une réflexion à chaque fois qu’on revenait à la maison. Il faut admettre que les chaussettes et les shorts tachés par les traces du gazon fraîchement tondu du stade de La Garenne, prouvaient facilement notre culpabilité. 

Les notes en maths sont toujours restées très faibles pour moi, et les résultats en philo bien insuffisants pour Mathieu… En revanche, les progrès au football furent heureusement notoires. Après tout, dans la vie, il y a des priorités ! 

Si vous les retrouvez, vous avez peut-être encore les photos d’illustration chez vous… 

@+ Bises

Romain 3 :  La truite au harpon  

Mathieu était un fin observateur de la nature. Il savait notamment dire la météo du lendemain en regardant le ciel du soir. Il était aussi un ramasseur de champignons à l’œil aiguisé, avait la main verte (…), et savait facilement se repérer pour s’orienter partout où il allait.  

En fait, je crois qu’il était doté de ce que les anciens du coin appellent « l’esprit de cueillette » : une faculté innée pour profiter de ce que nous offre notre environnement. 

En revanche concernant les choses de la pêche => appelons un chat un chat, disons les choses comme elles le sont, ne nous voilons pas la face : Mathieu était un braconnier ! 

Exemple 1 : 

• « JP, il faut un permis pour pêcher en lacs de montagne ? » 

• « Ben oui ! » 

• « Ah… ok tant pis, je pêcherai sans permis… »

•  

Exemple 2 :  

Retour en 2003 (à peu près…), un soir d’été à Massieu. Des amis de mes parents me donnent l’autorisation de pêcher dans leur étang privé. Je peux faire venir des copains si je le souhaite. Nous sommes donc 4 ou 5 sur place, et l’apéritif va bon train. 

Nous avons déjà passé la nuit précédente sur place avec Mathieu, et avons attrapé quelques carpes. Mais nous avons surtout pu apercevoir de jolies truites qui maraudent près de la surface de l’eau. Cependant elles ne mordent pas à l’hameçon, et je me demande comment faire pour les prendre car elles sont très méfiantes. 

Qu’à cela ne tienne, Mathieu a la solution ! Il va fouiller dans le coffre de sa voiture, et nous sort un harpon de chasse sous-marine, armé d’une impressionnante flèche d’environ 1m50. Là, nous faisons tous attention à rester bien loin, un peu sceptiques sur la méthode de pêche envisagée. Et craignant surtout de nous faire transpercer (car souvenez-vous : l’apéritif va bon train…). 

Mat se poste derrière un bosquet de végétation sur le bord de l’étang, et tel un Sioux il débute son affut. Pendant de longues minutes : rien. Puis d’un coup, un éclat de voix dans le calme de la soirée : « FAT, FAT !!! ». Le bougre a réussi à harponner une truite au fusil de chasse sous-marine…  

Il y a de l’action : ça tire, ça saute, le combat entre l’homme et la bête est acharné ! Le poisson se débat comme un diable, mais la flèche est bien accrochée et la truite termine sur la rive. Le procédé employé fait école, et d’autres truites seront prélevées ce soir-là de manière peu conventionnelle (à l’épuisette, à coup de bêche, etc…). La pêche est miraculeuse ! 

Les truites seront mangées à la plancha le lendemain. Les photos des fiers pêcheurs et de leurs trophées seront même exposées un moment sur la porte du frigo des Raynaud. Et jamais pêche aussi exceptionnelle ne sera réalisée de nouveau… 

Romain 4

Un autre souvenir et une définition du dictionnaire ci-dessous :

Les bulletins de notes 

Été 2002. Nous avons 15 ans, et quelques-uns d’entre nous sortent d’une assez médiocre année de seconde au lycée Ferdinand Buisson de Voiron. Avec Lilian, Loïc, Rémi et Mathieu, on prend un job d’été dans la Drôme, à Larnage. On bosse chez un producteur de fruits, et notre équipe de bras cassés est affectée à la cueillette des cerises et des abricots.  

Après deux bonnes semaines d’un travail (presque) acharné, les parents Raynaud viennent nous récupérer pour nous ramener à Voiron. Tout se passe bien sur la route et les discussions vont bon train. Jusqu’à ce que la question du bulletin de notes du 3ème trimestre arrive dans la conversation. 

Kathy lance calmement : « Hey Mat, on a reçu ton bulletin de notes ». Et là : silence total dans la voiture ! Tout le monde sait parfaitement ce que cela veut dire. 

Je me fais le plus petit possible, et vois mon pauvre Mathieu bien en difficulté… Pas de réponse de sa part… S’en suivra un sermon solennel et extrêmement clair, et jamais trajet jusqu’à Voiron ne me parut aussi long (sauf, peut-être, au retour de Vias après l’incendie du camping-car : « Putain… mais comment on va l’annoncer à Guy-Michel ?? ») 

Et c’est ainsi que dans les années qui ont suivi, j’ai dû plusieurs fois me rendre coupable d’une violation de propriété pour voler les bulletins de notes de Mathieu dans la boîte à lettres des Raynaud.  

@ Kathy et Guy-Michel : franchement, c’est quand même pas croyable ce que La Poste peut égarer comme courrier…

Cave (Nom féminin) : « Local souterrain, dans lequel tu te dis qu’il ne vaut mieux pas terminer une soirée avec Mathieu » 

T’inquiète  

« T’inquiète »… Dans chaque situation un peu foireuse, tu regardes Mathieu et tu lui dis : « Oulala, t’es sûr…? « . Et lui te répond : « T’inquiète ! » 

Et là, le gars est tellement en confiance que du coup, toi, tu ne t’inquiètes pas.  

Morceaux choisis : 

« T’inquiète pas besoin de tente, il ne va pas pleuvoir » 

 « T’inquiète je connais le chemin » 

« T’inquiète le VTT en t-shirt sous la neige, ça passe » 

« T’inquiète, j’achète une forêt et j’arrive dans 10 minutes » 

« T’inquiète, à mon avis mon père va bien le prendre l’incendie du camping-car » 

« T’inquiète je peux conduire avec un plâtre » 

Bon, j’aurais peut-être dû m’inquiéter… ! 

Premier contact 

L’un de mes souvenirs les plus précis de Mathieu, est aussi l’un des plus anciens. Il se situe en septembre 2001. J’ai effectué ma rentrée en classe de seconde à La Nat depuis deux ou trois jours. A la sortie des cours, quelques gars de notre classe vont à La Garenne, avec pour projet de jouer au basket. Il y a Loïc, Mick, etc…

Et là, en le voyant jouer je me dis « mais c’est qui ce type qui s’habille comme un sac, enchaîne les tirs à 3 points, et va au lycée en sautant les fossés en VTT ?? ». J’apprendrai vite que ce gars, c’est Mathieu Raynaud, le « mec qui vient d’Amérique », et qui est mon presque-voisin.  

Plutôt marquant, comme premier contact ! 

L’allure générale

Vias 2017, autour du 14 juillet. La bande habituelle est partie faire son pèlerinage estival en camping-car. Un soir vers 18h, l’idée d’une sortie au Cap d’Agde émerge. On met Mat à poil et on le lave au tuyau d’arrosage, puis c’est le grand départ. 

Apéro / resto (« du Tricatel ») / apéro, puis on se motive pour une sortie en boite de nuit. On fait la queue vers minuit devant le « Pacha ». On rend environ 20 cm et 10 ans au reste des postulants à l’entrée dans la boîte… Je me demande un peu ce qu’on fout ici ! 

Arrivés devant la porte, un videur solide comme un roc nous dit que « Vous quatre, là, c’est bon. Par contre le Monsieur, là, c’est pas possible ». Le Monsieur, c’est Mathieu évidemment.  

On demande « Qu’est-ce qui ne convient pas dans la tenue de notre ami : le pantalon ? les chaussures ? la barbe ? ». Après une hésitation, le colosse nous répond que : « c’est… heu… l’allure générale ! »  

Soirée en boîte de nuit avortée, et retour au bungalow « pour boire une p’tite gnôle »… 

Beatrice ARQUILLIERE

Un toit protège, met à l’abri des intempéries, un toit c’est aussi synonyme de maison…

Est-ce pour cela, pas seulement parce qu’il était doué pour, que Mathieu avait finalement choisi le métier de charpentier ?

Chez nous, il a laissé sa signature, il a d’abord réalisé le toit de notre double garage en 2014, une des poutres est d’ailleurs annotée Raynaud.

Il a ensuite réalisé avec Arnaud les toits des maisons de Valentin et Caroline.

Lors de l’incendie de la maison de Julien, il était là dès le lendemain, un dimanche, pour bâcher et éviter que la pièce principale ne devienne une piscine.

Puis il a refait le toit, préalable indispensable aux autres travaux, créant une terrasse végétalisée, dans un temps record qui restera dans les annales, puisque la famille de Julien a pu réintégrer sa maison en 3 mois jour pour jour…

Il avait aussi proposé à Justine de faire sa maison ossature bois !

J’aime à penser que Mathieu est là, présent au dessus de nos vies, et qu’il veille sur nous tous.

Cela lui va bien, il avait un coeur grand comme ça !

Ce qu’il nous a construit, l’amour, l’amitié et les moments partagés sont là à tout jamais.

Michel ARQUILLIERE

« ON PEUT LE FAIRE … »                Mat. Juin 2014

C’était au printemps 2014, avant que Valentin et sa soeur ne fassent construire leur maison sur le terrain « Arquilliere ».

Pour implanter les maisons, il avait fallu faire des travaux préparatifs comme « tomber » l’immense cèdre qui trônait au milieu du terrain :  Mat et Binouze avaient fait ça quelques mois plus tôt, rapidement et brillamment, et ils avaient adoré, je crois !

Il y avait aussi ce solide abri de jardin construit il y a 20 ans par le charpentier, 4m x 6m, avec un toit 2 pans en tuiles, et 6 poteaux carrés de 17cm, pesant surement plusieurs tonnes.

Il était situé au coin nord du terrain, à l’endroit de l’entrée des futures constructions, et il fallait l’enlever. Nous en avions parlé plusieurs fois, moi en disant que c’était dommage d’être obligé de le détruire, et lui m’affirmant que c’était possible de le déplacer.

Et le seul endroit où l’abri pouvait être déménagé se trouvait à l’opposé, au coin sud du terrain, soit environ à 70 m en ligne droite.

Il a fini par me proposer de le faire, poussé à la fois par sa générosité, toujours prêt à rendre service, mais aussi par le « challenge » que constituait cette opération.

Et nous voilà un samedi matin : Mat venu avec Arnaud pour l’aider, et un de ses collègues qui possédait un chariot type Manitou. Je ne me souviens pas pourquoi Valentin n’était pas là, mais on va dire qu’il y avait surement une bonne raison !

Ils étaient venus tôt en pensant sans doute qu’à 10h ils auraient fini et pourraient aller faire autre-chose de leur samedi matin.

Ayant estimé le poids de l’abri, Mathieu avait décidé de le détuiler d’abord : opération réalisée à la vitesse de l’éclair : je les voyais monter et descendre du toit en se passant les tuiles avec une telle aisance ! 

Puis l’opération d’élingage : Mat avait apporté du matériel d’alpinisme, corde et sangles, avec lequel il réussit à équilibrer les points d’amarrage pour pouvoir soulever avec le chariot.

Puis la découpe des supports métalliques de fixation des poteaux : je me souviens que la disqueuse était trop large pour passer sous les poteaux, mais ce n’est pas ça qui allait nous arrêter !

Mais grosse déception ! Le détuilage s’est avéré insuffisant, car lorsque le Manitou a essayé de lever l’ensemble en bois, il était en limite de poids et ne pouvait pas se déplacer avec la charge suspendue.

On décide alors de le déplacer uniquement à l’aide de la flèche du Manitou, en le reposant au sol, c’est-à-dire en le calant, à chaque manœuvre pour pouvoir le reprendre ensuite.

Et nous voilà partis, chacun à sa tâche : un sur le Manitou, Arnaud et moi à rechercher de quoi caler les pieds de l’abri à l’horizontale à chaque manœuvre, et Mat qui monte et redescend à chaque fois pour équilibrer le point de levage.

Je ne sais plus combien de manœuvres nous avons fait pour arriver au bout du terrain 70 mètres plus loin, où les plots de fondation attendaient pour qu’on pose l’abri dessus avec de nouveaux supports métalliques que Mat avait bien prévus, mais il était plus de midi quand on en est arrivé là, et on commençait à avoir chaud, … et soif bien sûr.

C’est le moment choisi par Aubin pour passer nous voir avec un pack de bières ! et j’ai du  faire mon « vieux con autoritaire » pour leur interdire de toucher aux bières tant que tout n’était pas fini !

Il restait en effet le retuilage : Mat voulait finir en vitesse et n’est pas arrivé à enlever une de ses sangles qui s’était coincée entre 2 poutres de l’abri. Du coup elle est toujours là, accrochée au toit de l’abri.

Les canettes furent alors bienvenues et appréciées, avec le plaisir du travail achevé.

On l’a fait. Merci Mat.

«NE RIEN LACHER ! »                Mat. Avril 2008

C’était à la fin de la saison 2007/2008 : nous étions montés en Région la saison précédente et avions déjà assuré le maintien : 12 victoires et 6 défaites.

Mathieu n’avait pas participé à cette saison et n’était revenu dans l’équipe que lors du match précédent à St-Julien-en-Genevois le 30 mars, que nous avions gagné de justesse dans la dernière minute du match 87-85, malgré les sorties pour 5 fautes de Val, Aubin, Gael, et… Mat.

C’était donc le 13 avril et nous allions jouer à Pierrelatte : long déplacement de 160 km qui n’enchantait personne. L’équipe n’était d’ailleurs pas au complet : Val, Aubin, Ti-Yann, et les 3 Bourset : Flo, Oliv et Ju, avec Mat dont le retour était plus que bienvenu, et Yannick comme 8eme joueur.

Nous avions largement gagné le match aller à Voiron : + 25 pts 90-65, mais avec le souvenir d’une mauvaise mentalité et de provocations de la part de l’équipe adverse.

Le gymnase au milieu d’une cité, le public hostile dès notre arrivée dans le gymnase, et un seul arbitre présent pour diriger le jeu, tout cela ne paraissait pas très favorable et sentait un peu le « piège ».

Notre début de match fut fastidieux, avec des paniers faciles ratés, et le score resta serré jusqu’à la mi-temps. Puis le troisième quart-temps fut catastrophique, avec beaucoup de maladresse et évidemment une faute technique de Val.

La situation ne s’améliorait pas, et j’avais l’impression que les joueurs adverses et le public devenaient insultants et presque menaçants. 

Je pris alors un temps-mort à un peu moins de 4 minutes de la fin du match,  avec un retard de -17 pts au score, pour dire aux joueurs de ne pas s’énerver, de rester calme et terminer le match tranquillement, la victoire ne représentant aucun enjeu pour nous.

A ce moment, Mathieu, qui était sur le banc et qui était sans doute un peu frustré de ne pas avoir assez joué, se lève et prend la parole pour dire tout naturellement : les gars, on peut encore gagner, largement ! puis il me regarde en souriant : Michel, fais-moi rentrer.

Mat rentre donc en jeu, avec son énergie si particulière, puis après un ballon volé suivi d’un panier à 3 points sorti de nulle part, on aurait dit qu’il transmettait cette énergie au reste de l’équipe. Le temps pour les adversaires de comprendre comment défendre sur ce phénomène, Yannick enfile 3 tirs de loin, et Olive  aussi emporté par l’euphorie générale.

On se retrouve finalement à -1pt à 17 secondes de la fin avec remise en touche pour Pierrelatte. Mais la pression en défense de Mat et de l’équipe les fait craquer avec une grosse faute offensive que l’arbitre, qui ne se dégonfle pas, siffle comme anti-sportive.

Les lancers-francs s’enchaînent avec réussite, et nous terminons finalement le match à +5 pts : 88-83.

Je crois me souvenir que nous n’avons pas traîné sur place après la douche, mais inutile de dire que le long chemin du retour s’est passé dans la joie et la bonne humeur !

Ne rien lâcher. Merci Mat.

Tom Grange

Le biais des chèvres

C’était l’été, Gaston était né cette année. J’étais de passage à La Tartine et Mathieu et moi avions décidé de partir cueillir du génépi sur le Taillefer. « La cuvée Gaston » : c’était le but de l’expédition.

Peu de temps après le départ, nous avons croisé le chemin d’un randonneur avec une canne à pêche accrochée au sac. Sans même s’embarrasser du « bonjour » traditionnel, Matthieu a entamé la conversation avec cet inconnu, demandant « tu pêches où ? Ça prend quoi ? Tu connais Machin ? il dit que tel coin est vachement bien pour le gardon » etc…

Plus tard, nous quittons le sentier pour nous engager sur une face recouverte d’éboulis rocheux. Un peu plus haut, nous évoluons sur une moraine glacière, propice à la pousse du génépi tant convoité. En suivant la pente nous commençons à croiser quelques brins épars, de ci de là. La cueillette commence. Avec une paire de ciseaux à bout rond, il coupait les sommités fleuries qu’il tenait de l’autre main, avant de les enfouir dans sa besace.

En peu de temps, nous avions quadrillé la face et nous avions rejoint le sentier qui menait au sommet. À ce moment, il avait cueilli presque le triple de ce que j’avais pu ramasser. La familiarité avec le coin, sans aucun doute…

Nous avons marqué une petite pause au sommet, et nous discutions de l’itinéraire de retour. Soit on rebrousse chemin pour descendre par où on est montés, soit on fait une boucle dans l’espoir de trouver des coins avec plus de génépi. Il était encore tôt, nous avons opté pour la seconde option.

Le chemin, jusqu’alors assez confortable, se changeait brusquement en une ligne de crête plutôt aérienne. 

J’ai eu souvent l’occasion d’aller en montagne avec Mat, mais ce fut la première fois que je randonnais avec lui dans des conditions difficiles, sur le point technique. Je me considère comme un bon randonneur, avec le pied sûr, mais en voyant Mat ce jour-ci, j’ai pu avoir un aperçu de ce que c’est un vrai montagnard. La crête était suffisamment large pour marcher au sommet, mais de part et d’autre du sentier peu emprunté que nous suivions s’ouvraient des couloirs abrupts, creusés par l’érosion. Des pentes très raides, recouvertes de petits cailloux. Et en contrebas, à peine quelques mètres plus loin : de belles touffes de génépi. Mon instinct me disait : « Ces brins, ils sont hors de ta portée. Si tu t’engages là-dedans, c’est la chute assurée ! ». Mais Matthieu, sans broncher, faisait les cinq pas vers le bas, dans un équilibre toujours assuré, fort dans ses appuis. Il saisissait les brins d’une main, et clic-clic, en quelques coups de ciseaux, les ajoutait à sa besace. Puis il remontait cette pente (où toute chute était absolument proscrite) avec une aisance déconcertante.

A ce moment-là, j’ai pu observer quelque chose de très rare. Ceux qui ont côtoyé Matthieu connaissent son côté exubérant, brut, fêtard, bruyant… Mais ce jour, j’ai pu voir la grâce d’un homme qui sait marcher avec assurance sur un terrain difficile. J’ai pu voir la poésie d’un père qui cueille les fleurs qui constitueront l’héritage de son fils.

Malheureusement je n’ai pas le temps de trop m’émouvoir, car l’heure tourne et il nous faut absolument trouver le biais des chèvres : une petite sente secrète, connue de quelques locaux, à flanc de falaise, qui nous permettrait de retrouver le sentier en contrebas pour rentrer à La Morte. Mat cueille les brins qu’il aperçoit en chemin et nous continuons de suivre la crête.

Au bout d’un certain temps, le chemin de crête s’efface et nous voilà sur des pâturages. C’est plutôt de mauvaise augure : nous sommes allés trop loin et nous avons loupé la bifurcation. Le jour est maintenant bien avancé, nous n’avons ni eau, ni vêtement chaud, ni frontale, ni réseau, ni carte. Par contre on a plein de génépi. C’est alors que nous prîmes la décision d’avancer quoi qu’il en soit, et de descendre au fond du vallon afin de retrouver une route, plutôt que de faire demi-tour. Nous avons repéré un couloir herbeux que nous avons péniblement descendu. C’était le point de non retour, il fallait retrouver notre route. Pas un sentier en vue, pas un hameau, juste nous deux qui descendions une vallée sauvage qui ne menait pas du tout vers notre point de départ. Nous avons dévalé la pente le plus vite possible, en suivant les traces laissées par les animaux à travers la végétation, puis nous avons trouvé un sentier alors que le soleil commençait à se coucher.

Nous étions dans une vallée voisine de La Morte. Pas loin à vol d’oiseau, mais le détour à pied nous aurait demandé plusieurs heures de marche. Nous serions arrivés épuisés et déshydratés à la tartine bien après la tombée de la nuit sans ce coup du destin : le hameau que nous avons pu rejoindre était habité, entre autres, par un copain charpentier de Mat. Nous avons frappé à sa porte, et ce fut la fin de notre aventure. Pour faire face à la déshydratation, il nous a offert un grand verre d’eau, et contre la soif, une bouteille de bière du coin. Pour couronner le tout, quelques minutes de voiture et nous étions de retour à La Tartine. Deux besaces pleines de génépi, deux caboches pleines de souvenirs, et quatre guibolles qui ne demandaient qu’à se reposer dans un canapé. Malgré une petite erreur de parcours, Mat a su garder son sang froid et prendre les bonnes décisions pour nous ramener en lieu sûr. Aujourd’hui encore, c’est une des excursions en montagne qui m’a laissé les meilleurs souvenirs. Pas un moment je n’ai ressenti une quelconque détresse : je savais qu’avec Mat on allait s’en sortir sans trop de peine. Mais le coup du copain qui habite pile poil sur la route et qui, en plus de payer sa bière, nous ramène en voiture à la maison, ça c’est tout à fait le genre d’histoire qui n’arrive que quand on part en montagne avec Mat.

Je ne sais pas quel goût il a, le génépi de cette année-là, mais ceux qui ont le palais fin y décèleront certainement des notes de franche camaraderie.

NDLR : La vallée sauvage est certainement la combe de l’Emay et le copain charpentier est certainement Nicolas, de Moulin Vieux, dit »Le druide ».

Marjorie

Lors d’une soirée « un peu » arrosée, Mat a bloqué son téléphone

Il n’avait plus de batterie et lorsqu’il est rentré chez lui, impossible de se rappeler son code pin.

Il me demande de passer afin de l’aider à débloquer son téléphone via son compte client en ligne.

J’arrive et m’installe devant l’ordi et lui demande son mot de passe pour accéder à son compte, il me regarde et me dit « bah …. je sais pas » Je rigole et lui dit «  ça va être simple pour débloquer ton tél ! »

Il essaye de réfléchir, mais en vain, il s’entête à mettre des mots de passe et bloque son compte.

La seule solution est de se rendre en boutique pour obtenir son code puk.

En rentrant à la maison, j’arrive à débloquer son compte et appel Stef en lui demandant si Math était parti, car j’ai réussi à accéder à son compte.

Elle me le passe et il me dit «  tu es trop forte, je peux pas descendre, je suis trop dans le mal !!! » puis rajoute «  pour te remercier demande moi ce que tu veux » Je réfléchis et décide de lui demander de dire «  Allez les rouges et noirs !!!! » connaissant l’amour de Math pour le club de rugby de Toulon ….

Il me dit non, tant pis, je vais descendre à Voiron. Au bout de 2 secondes, il se met à crier «  Allez les rouges et noirs. »

Je n’allais pas m’arrêter là et lui dit « attend répète l’ancien n’a pas entendu …. »

Eh bien, il l’ a fait !!!!!!

Il était prêt à tout ce jour-là ……   

Fabien mariey

Mathieu était un de mes meilleurs copains pendant mes années d’enfance du primaire au collège (environ 1993 à 2000). Nous sommes tous les deux nés la même année 1986, avec 6 jours d’écart ! J’ai vécu avec lui plein de moments dont je me souviendrais toute ma vie et qui ont participé à faire qui je suis aujourd’hui.

Avec Mathieu nous étions presque voisins : lui habitait aux Pradets et moi rue Pierre Boyer à Issoire, ce qui nous permettait de passer la plupart de notre temps libre ensemble : je me souviens des parties de base-ball dans le parc, des entraînements de basket sur le terrain que sa famille avait fait aménager, des sessions escalades sur le mur en parpaing du poulailler et sur les garages, des tours de vélo sur le terrain de bi-cross qu’on avait fabriqué à la main, de la tyrolienne qu’on avait installée avec une vieille corde d’escalade… Mathieu ne manquait pas d’imagination pour trouver de nouvelles activités, et mettait une énergie incroyable dans tout ce qu’il faisait! On passait la plupart de notre temps au grand air ; et même s’il ne faisait pas beau, ce n’était pas un mauvais prétexte, bien au contraire, c’était encore plus amusant si on rentrait couverts de boue à la maison ! Mathieu restera une des personnes les plus dynamiques que j’ai pu rencontrer, avec un goût très fort pour la découverte de nouvelles choses et pour l’aventure. On a fait les quatre-cents coups ensemble pendant la période où on s’est connu, et ça je ne pourrais jamais l’oublier !

Ce qui m’a également marqué chez Mathieu c’est son origine américaine : nous avons partagé de nombreuses années de basket-ball, notamment en club à l’US Issoire. Mathieu était meneur de jeu, et malgré sa relative petite taille à cette époque, c’était un des joueurs les plus forts de l’équipe. Nous avons même été champions d’Auvergne en 2000 ! Mathieu était un vrai fan de basket, et avait une sacrée collection de posters de NBA dans sa chambre ! Il m’a aussi appris le base-ball (qu’on a même pu faire à l’école avec notre prof d’EPS, à qui il avait appris les règles et prêté tout le matériel !). Et je me souviens de plein de plats typiques partagés ensemble dans sa maison aux Pradets pour des supers goûters ou repas (rice krispies treats, jelly belly beans, barbecue ribs etc.), c’était un sacré gourmand et un gros mangeur !

Mathieu a d’ailleurs déménagé aux USA avec sa famille au début des années 2000, à la fin de la classe de quatrième. Pendant cette période Mathieu a continué à donner des nouvelles régulièrement et je suivais à distance sa vie là-bas : c’est aussi quelque chose qui m’a marqué chez lui : l’amitié, c’est précieux, et c’est quelque chose qu’il savait bien entretenir. Même si nous nous sommes perdus de vue petit à petit suite à son retour en France à Voiron, Mathieu était toujours enclin à donner des nouvelles et à proposer de se voir quand l’occasion se présentait : on a ainsi pu passer encore quelques bons moments ensemble à Voiron ou bien à Thollon-les-Mémises lorsqu’il y était pisteur.

Ryan Ruben

* First day of school 

  * Because of the connection of Guy Michel and my dad, Dale, at Pechiney, I knew there was a family moving from France. I remember meeting him at lunch on his first day of school and because of his funny personality I knew he was going to fit in instantly. 

* Master of the Piano

    * When we found out how good he was at piano, we were amazed. He could really play. Abbi Woods had him play in the choir concert in front of the whole school and he played a pretty hard song and didn’t miss a beat. 

* Campfire at the Raynaud’s

    * One weekend at the Raynaud’s, we had a campfire. All the guys, except me, dove in the mud. I kept the fire going. Also, for some reason, we burned our arms with sticks, not knowing it would leave a permanent scar, which I still have. 

* Freshman Basketball 

    * We all played freshman basketball and Mat was really good at driving into the basket and spinning the ball off the backboard and into the hoop. He came back one summer from France and was even better at this. He has a pretty good 3 point shot too. 

* DA RAMS AND DA REDS

    * Mat would watch the live update pitch by pitch on ESPN.com of every Cincinnati Reds game in geometry class (after he got his work done) 

    * The year the Rams were the greatest show on turf, Mat was a huge fan and would always be the Rams when we played NFL2K on Sega Dreamcast

Tyler Hern

Mathieu and I became friends during the time his family lived in Ravenswood WV USA. Our fathers worked for the same Aluminum Company. I do not remember how we first met, but I remember that we became fast friends. There was a group of friends that we referred to ourselves as “the Hut” when we talked about the group collectively. 

We had regular campouts on a hill behind the Reynolds house and also at my parents’ house, about 10 miles away outside of town. We called them campouts, but we usually ended up sleeping on the couches and floors of our parents houses. We would nearly always have a bonfire and usually had fireworks of some kind. This was during the time in our lives we felt the need to do stunts, we were constantly trying to outdo the others with another stunt. 

One particular night I can remember we had a surplus of fireworks and the stunts compounded over time. They started with holding a bottle rocket lightly and letting it shoot out of your hand, things progressed to the point where we attached a multi stage firework to the underside of a bucket using duct tape and a founding member of the Hut (Chase Owens) wore the bucket like helmet and ran around as the firework went off for about 1 minute. At the time it might have been the funniest thing we had ever seen, however looking back I can’t believe we did that.

Another time we were going fishing for catfish in the river behind my house. It was only about 300-400 yards but we had a bunch of gear. Poles, cooler, bait, tackle boxes, etc. We decided to load all we could on my Dad’s riding lawn mower so we did have to make multiple trips. We looked pretty funny with that lawn mower stacked with all our gear driving it to the river. We did catch some fish that day though, there is a picture of us holding some up on the dock.

A lot of the other things I remember are small things like how much Mathieu like the Cincinnati Reds and how we would secretly watch on our old school cell phones for game updates during classes. Or how much fun we had playing basketball or baseball or football, or whatever the sport was at the time.

One of my more adventurous memories with Mathieu was shortly after I earned my driver’s license and had my own truck. My first vehicle was a tan 1998 regular cab ford Ranger. In the part of the world where I grew up it was common to “backroading.” Basically you would just drive your vehicle on country roads without any real destination in mind. This was well before gps directions on your phone, however we did have a cellphone but service was intermittent at best, but gas was relatively cheap, so we would often just drive down a road to see where it went. It was actually a great way to learn directions, but not very efficient. Sometimes after a drive we would get out a map and see where we had gone or try to pick out road to attempt to drive next time. The map we used was a Gazetteer, and it was very detailed. This map also had some roads that were called “unimproved” roads. They showed up on the map as dotted lines and most didn’t have names, just numbers. These were our favorite because you didn’t know what they were like until you went and saw them for yourself. They could be gravel or dirt or totally grown over and impassable. There was one in particular (10-2) that we examined on the map for a long time. It was much longer than the usual unimproved road and unlike most of them that ended in a dead end on the map, this one connected two paved roads. One end of the road started way up on a mountain, and according to the map, came out down next to the Ohio River. On the map we guessed it to be 10 or 15 miles all the way through, it was hard to tell because of the scale of the map and how twisty the road was. One evening, Mathieu and I were driving around and found ourselves on top of the mountain near the start of 10-2. We decided we would just go a little ways because it was getting dark and we could scout the first part of the road for another time. I turned the truck off the paved road and onto the gravel and after a short distance the gravel changed to dirt. This was of no concern because we had been on many other roads like that. We went a mile or two and reached the point where we were running out of daylight and would end up driving back in the dark if we didn’t turn around soon. We decided to go to the top of the next hill, and then the next, and the next. Eventually we had gone far enough that we decided we should just continue all the way through and come out the other side, it was fully dark now. We continued on, now confident we had decided to go all the way through, winding our way through the hills on the dirt road, up and down in and out. After what seemed like a really long time, the road started to angle down the mountain and we knew we were almost to the end of the road. We were excited that we were going to make it all the way through 10-2 in the dark and finally be able to say we had conquered this new backroad. The road leveled out and we knew we were moments away from getting on a paved road when we came around a turn and much to our surprise and dread the was a big gate blocking the road. We couldn’t believe it! The gate was securely locked and we were miles from anywhere and no cell service. We had no choice but to turn around and drive the many miles back the way we had came. About the time we turned around and started back up the mountain, our luck got even worse as it started to rain. Now this road was pretty rough even when the dirt was dry, but when it was wet the road turned to slick mud. It wasn’t long before we came to a big hill that we had to up and then down. My little truck was pretty good at climbing the hills even in the mud, but it couldn’t do much when we headed back down the other side. The truck turned into a sled as we started to slide down the hill in the slick mud and the brakes were no help. We started to slide faster, and faster and eventuallywe were going too fast and started to get out of control and to make matters even worse the road made a sharp turn at the bottom of the hill. We slid all the way down the hill and right through the turn and skidded to a stop with the front drives side wheel dangling over a cliff and the other three wheels stuck in the mud. We definitely couldn’t forward without the whole truck going off the cliff and the mud was so slick the tires would just spin when we tried to go backwards. We had no choice, but to start walking until we could get enough cell service to call someone for help. We walked about mile in the mud before we got enough service to call my dad and he and a friend came and we hooked my stuck truck to his and pulled it out of the mud. It took a long time to get it out and we had to dig trenches with shovels to the tires would not slide further over the cliff. Eventually we got the truck away from the cliff and were able to drive it the rest of the way out to the paved road where we started. I think we got back to the paved road around midnight. Needless to say we were both scolded for trying to do something so silly, but we made it out safely and had a great story to tell.

I hope Gaston and Agathe enjoy these small memories of mine about Mathieu. Most importantly I’d want them to remember that Mathieu was kind and brave and the life of any event, and he has dear friends, as they do now, all over the world.

JULIEN

Julien 1

On s’écrivait tout le temps des messages pour se chauffer ou se chambrer. Il faisait beau, Mat devait travailler en bas, je lui envoyais juste une photo et il disait “J’arrive”, il montait pour la journée, on allait faire du ski et il redescendait. Sinon je lui disais qu’il faisait moche, pas refait de travailler sur les toits. Il montait pour tout : rando, ski, pêche, champignons, repas, apéro… 

Julien 2

Un soir pendant l’été, on avait bien attaqué l’apéro aux Mélèzes, Sinead est arrivée vers 19h et on s’est dit qu’on allait monter au Taillefer voir le coucher de soleil de la haut. On est passés par les cents lacets et la Drévetta et on est arrivés en haut en moins de trois heures. On a vu le coucher de soleil et on voulait casser la croûte là-haut mais il caillait trop du coup on est redescendus. 

Julien 3

Un jour, Mat avait décidé qu’il voulait faire une fondue sur le poêle à la Tartine. On était avec Marcassin, on lui a dit que c’était pas possible parce que c’était pas assez chaud mais il était persuadé que ca allait marcher. 

Bien sûr, il a tout mit d’un coup…. Bien sûr ça n’a pas marché. Ça a fait un immense marshmallow. On n’a même pas pu la manger. Ce jour là Mat a reconnu que c’était pas super. Autant dire que c’était immangeable. 

Cedric

Je me rappelle encore du jour où j’ai rencontré Mat, ou ma vie a changé. C’était un mercredi de Septembre 2002 à la Garenne. Je m’étais inscrit au basket. Je pensais commencer un nouveau sport mais je commençais une nouvelle vie en fait. A la première seconde on s’est bien entendu. Je ne savais pas jouer au basket mais on a tout de suite commencé à se faire des randos et des matchs de foot. Ça a été instantané.

Mat était le mec pour qui tout était simple et normal. « Salut les parents, je vous présente Cédric, ce soir il dort et mange à la maison, demain matin on va faire du ski, demain soir match de Lyon, après demain rondo et le soir soirée pizza » Et c’était ok. C’était ça Mat, pas de barrière, pas de bla bla, pas de politesse. A « Tu et à Toi » avec tout le monde. Ca cassait les barrières et ça rendait tout facile.

En fait, je n’ai pas que rencontré Mat au basket. J’ai rencontré son monde avec sa grande famille super accueillante, sa famille américaine, ses amis du basket, d’Issoire, du camping du lac, du basket de Voreppe…. Et lui ma bande de potes. Et encore une fois : pas de chichi ; personne n’est le pote du pote de untel. Non, on est tous une grande bande de potes maintenant, une famille.

Au lycée on fait les 400 coups. Son insouciance me scotche. Mat n’en fout pas une à l’école mais dès qu’il faut avoir une bonne note pour avoir le droit d’aller skier, paf il explose les premiers de classe avant de reprendre ses vieilles habitudes. 

Mat a une confiance en lui incroyable. Quand on sèche les cours, c’est pour faire des bosses à vélo à 100 m de chez ses parents. Lui est sûr qu’on ne risque rien. Quand on essaie tous de sauter la bosse, Mat prépare le backflip. Encore une fois la confiance,

Ou plutôt Mat ne voyait pas les problèmes. Pas qu’il était loin de la réalité, mais sa lecture de la vie faisait que pour lui il n’y avait jamais de risques, on avait toujours assez de temps et d’argent, tout était toujours possible… A toujours provoquer le destin, il avait la chance avec lui.

Si aujourd’hui je devais garder une seule chose que Mat m’a fait comprendre ce serait «  On a les limites que l’on se met ». Et j’insiste sur « … Mat m’a fait comprendre ». Il ne t’expliquait pas la vie, il te la faisait comprendre. Il n’était pas moralisateur (juste un peu chambreur) ou ne cherchait pas à être exemplaire, il te faisait comprendre ses points de vues, ses valeurs et aspirations.

Après le lycée, on rentre dans la vie adulte, on se cherche, on se questionne… pas Mat. Lui il sait ce qu’il veut faire. Il se fait admettre en prépa pour montrer que s’il ne fait pas d’études universitaires,c’est parce que il ne le veut pas, mais qu’il aurait le niveau.

De là nos vies deviennent de plus en plus différentes. Ou avec d’autre on aurait pu s’éloigner, avec Mat c’est l’inverse, on s’enrichit mutuellement. On devient un binôme. Au quotidien on est plus trop dans les mêmes occupations mais qu’est-ce qu’on s’apporte et qu’est-ce qu’on s’éclate ! Par s’éclater j’entends « s’épanouir et s’affirmer ». On sait pertinemment qu’on ne met pas en place les mêmes choses mais on sait que ce que pense l’autre est important. On crée un mix entre jugement et bienveillance, ça se traduisait « fais ce qu’il te plaît mais attention que cela ne t’embarque dans une vie de merde ». 

« Vie de merde ! » : ça voulait tout dire ça. Ça voulait dire : « mec on se connaît, on

sait à quoi on aspire, on est certes différent mais à mon avis tu fais fausse route ! »

Curieusement avec Mat on a toujours eu des vies assez différentes. Des gens qui ne nous

connaissaient pas auraient eu du mal à dire que nous étions potes de toujours. Mais je peux l’affirmer : On était des vrais potes. En plus on a fait des projets, des voyages, des trips, des vacances, des délires… Tous les nommer serait impossible : l’Inde, le Népal, L’alpe du Grand Serre, la Corse, les randonnées, le bateau au Mexique, le ski aux USA, la Polandrie, les ballades avec bivouac, les pêches infructueuses, les couchers pas frais à 4.30 pour une randonnées à 5 heures, les petits coups au bar en fin de journée qui se termine le lendemain matin, les petits apéros qui se finissent très nombreux en soirée dansante jusqu’au milieu de la nuit, les bbq du samedi midi qui se termine le dimanche midi…

Que de souvenirs !!

Avec Mat tout ce que l’on faisait devenait un truc drôle et intense, et comme on faisait beaucoup de choses, alors ça fait énormément de souvenirs.

Un rien devenait une aventure ensemble. On ne se donnait pas de limites et la chance nous accompagnait. Les rencontres, les changements de plans, les excès… faisaient qu’on terminait tous nos week-end, voyages, trip… en étant allés au bout de nous-même et ayant le sentiment d’avoir passé le meilleur moment possible.

Avec Mat, c’était très étrange parce que de nombreuses fois on aurait pu se fâcher, j’aurais pu lui en vouloir. Mais en fait il te faisait comprendre que cet accroc c’était rien de grave ( de tout manière il n’aurait jamais reconnu qu’il était allé trop loin !!), j’ai jamais réussi à m’engueuler ou à trop lui en vouloir. 

Je ne sais pas comment il faisait, mais on lui pardonnait tout, on finissait par lui donner raison. Je crois qu’au fond on se disait que le perdre comme pote serait trop dur.

On n’a pas mal poussé dans le temps notre vie d’insouciance. Cette période où tu t’assumes mais tu ne veux pas encore prendre de responsabilités. Jusqu’à nos presque trente ans, je me suis des fois posé la question de ce qu’allait être la vie d’après de Mat. Je me demandais s’il se poserait, aurait une maison, une famille… Et puis encore une fois, toutes ces choses pas faciles à mettre en place sont devenues une évidence et il a fait ça avec une simplicité déconcertante, c’était tout Mat ça !

 Il nous a montré qu’il pouvait aussi être responsable et père de famille tout en gardant son côté insouciant.

Quand il a rencontré Steph, on l’a vu se transformer. C’était incroyable. Comme je vivais à l’étranger, j’ai mis du temps à rencontrer Steph mais j’ai tout de suite senti que quelque chose se passait. Mat qui était à ce moment plus leader que suiveur et qui avait des idées bien arrêtées sur beaucoup de choses s’est d’un coup mis à s’adapter, à faire de la place à des choses nouvelles dans sa vie à 200 Km/h. 

J’ai tout de suite senti que Steph était une évidence et qu’il ferait tout pour que ça marche.

Pendant un moment je me suis demandé qui était cette fille qui pouvait autant changer, en bien, notre copain. Et puis le jour où j’ai rencontré Steph j’ai compris. L’équilibre de la femme qui pouvait embarquer Mat dans une vie de famille tout en comprenant son fonctionnement, ses potes… était très subtil. Et Steph c’était exactement la personne qui l’avait compris et qui arriverait à le canaliser pour mettre en place ce qu’ils voulaient. Et ce qu’il voulait, c’était une famille.

Et encore une fois Mat, maintenant accompagné de Steph, a passé avec facilité cette nouvelle étape de sa vie en créant rapidement un foyer avec deux magnifiques enfants et une maison.

Sa maison justement, Mat n’était pas matérialiste mais encore une fois elle montre bien qui était Mat.

Qui à 20 ans aurait eu l’idée et le bagou d’acheter une ruine paumée au milieu de nulle part ? Mat.

Qui avait vu premier coup d’œil que cette ruine était un super coup ? Mat

Qui, par sa gentillesse et parce qu’on savait qu’il serait toujours la pour nous aider aussi, a su mobiliser autant de pote et d’aide pour la rénover ? Mat 

Qui faisait de travaux compliqué un truc simple et un bon moment entre amis ? Mat

Qui peut régulièrement improviser un bbq à plus de 100 personnes en tout simplicité ? Mat

Qui aurait pu terminer d’avoir construit sa cave avant la chambre de son aîné ? Mat

Depuis que je connaissais Mat, je l’avais toujours vu très heureux quand nos amis avaient des enfants mais je n’avais pas décelé cette fibre paternaliste « super papa ». Et encore une fois il nous a surpris dans son rôle de père. Encore une fois, il a fait de cette épreuve nouvelle et challengeante, la paternité, quelque chose d’évident et toujours selon ses valeurs. Une fois de plus, Steph et Mat ont su vivre cette nouvelle étape de leur vie tout en gardant ce qu’ils avaient construits avant, sans oublier de mettre en place de nouveaux projets. J’ai hâte de raconter le jour de sa naissance à Agathe. Du Mat tout craché !

L’accident de Mat a été le jour le plus noir de ma vie. Tout réussissait à Mat, il m’inspirait, il me faisait voir la vie d’une manière qui me plaisait. J’attendais toujours la prochaine fois ou j’allais le voir, ou il allait me proposer un plan tartine/restau/rando/couloir/auto stop/jacuzzi/soirée pizza/ Jusson/ pétanque /apéro , ou on allait refaire le monde … ce jours-là j’ai eu le sentiment que ma vie s’écroulait, que j’avais perdu mon insouciance, que je tomberai dans cette fameuse « vie de merde » qu’on s’était jurés de ne pas vivre.

Puis j’ai compris que ce que Mat était, il l’avait transmis et essaimé autour de lui et que c’était à nous de ne pas l’oublier. Steph tout d’abord, qui par sa force et sa volonté de continuer à vivre comme ils l’auraient voulu et nous a maintenu la tête hors de l’eau. Steph était déjà une personne incroyable et forte avant de rencontrer Mat, et la famille qu’ils ont construit l’a rendu insubmersible, même face à la pire des choses qui aurait pu arriver. Il y a leurs superbes enfants aussi, Gaston et Agathe, avec qui nous voulons avancer et leur rendre ce que Mat nous a appris et donné. 

Gaston et Agathe ont la chance d’avoir un ADN incroyable et que ce que Mat a pu leur apprendre pendant ces quelques années les fera toujours avancer et avoir la vie qu’ils auront choisi.

Si ce témoignage a pour but d’être transmis à Gaston et Agathe dans quelques années. Alors je voudrais conclure en leur disant qu’au moment où j’écris ces lignes, j’ai eu la chance de connaître leur papa pendant la moitié de ma vie et grâce à notre amitié j’ai déjà vécu de nombreuses et superbes vies. Je serais toujours heureux de leur en raconter plus sur leur papa et 1000 livres ne seraient pas assez pour écrire toutes les bons moments, fou rires, voyages, bêtises, discussions, projets… que nous avons fait et tout ce qu’il m’a apporté.

Je voudrais aussi leur dire qu’en plus d’avoir eu un papa génial. Ils ont la chance d’avoir une famille superbe, ça ils auront la chance de s’en rendre compte par eux même. Qu’ils ont une maman HORS-DU-COMMUN, incroyable et généreuse. Qui au moment de l’accident est restée incroyablement forte pour protéger Gaston et Agathe. Maman sans qui cette épreuve aurait été encore beaucoup plus dure à vivre pour nous tous. Elle nous a poussé et vous poussera à continuer à vivre, à être heureux, à profiter de toutes les belles choses de la vie … comme votre papa l’aurait voulu

Agathe Grange

On était en Grèce, en 2006 ou 2007. Maë et Soph étaient sur un matelas gonflable et moi j’étais dans une bouée ronde avec une ceinture pour flotter. On a été prises par le courant et on s’est retrouvées très très loin de la côte. Kathy et Maman criaient sur la plage, on essayait de revenir mais c’était bien plus fort que nous et on s’épuisait à essayer de nager contre le courant. Mat s’est jeté à l’eau et est venu nous chercher, il m’a d’abord récupéré et emmené sur la côte et ensuite est allé chercher Maë et Soph pour les emmener sur le bord aussi. 

Autres histoires à rédiger ?

Je devais l’emmener à l’aéroport de Genève et on était sur l’autoroute de Lyon M

Saut dans l’Ardèche O ? 


Acheté la maison aux enchères pour 35000 euros M
Le Nun Binouze (B) 
Traversée les Alpes termine avec le mont blanc B
Coupé le sapin en Kashmir B
Les épaules déboités au basket O
Les couloirs du Grand Serre Julien
Kashmir nettoyait le manteau B
Avait préparé tout son mariage St
Avait préparé la rentrée de sa maison pour l’arrivée de Steph avec Gaston, copines étaient venues nettoyer M
Croche Mat Val
Grandes fêtes à la grande sure St
Les cochons St
Garde contre au tarot, la coinche O
Aimait la musique nostalgie M

S’est fait embarqué par l’armée Pakistanaise à la frontière de l’inde B
Fait la moto pour un Filme en Inde Cedric
Moto à Madagascar Sylvain
Juge à Madagascar O

Serge Coupé jour de l’an
Vincent Gueran a St bart O
Grand fan de Clermont Romain
Pris pour des clochards à zematt B
Fait toute la Tartine à la Morte (plafonds, chambre, toit velux atelier auvent bardage murs du jardin derrière M
Gaston a la grande sure St
Des jeux de clous avec marteau sur une rondelle de bois avec Gaston St
Les buvettes à la St Martin et des diots Chacha
Gaston abusé St
‘Pestacle’ M
Paniers à trois points et lancer francs et doubles pas M

Petit, dans la finale de la coupe d’Auvergne les deux derniers lancers francs M

Repas de Pâques Steph fait les entrées et Mat le pain et quatre viandes différentes magrets pilons de poulet caillettes. À manger pour des semaines St

Plus grands Mat et Antoine se sont mis assis en première class et se sont fait servir du champagne  avant que l’hôtesse se fasse réprimander « tu vois bien »… A
Quand Antoine et Mat se faisait passer pour des abonnés à CHARMEIL A
Quand il était au lycée il voulait qu’on ait un cinquième enfant et il se chargerait à l’apprendre à jouer au basket M
Mat mettait Gaston sur des skis même avant qu’il ne pouvait marcher St
Qu’il adorait dire à Gaston c’est une blague et pourquoi tu sautes St
Qu’il a donné ses premières vrais Boules de pétanque à Gaston à l’âge de deux ans St
Qu’il emmenait Gaston aux clients, chantiers et aux fournisseurs Arnaud
Une fois il est passé chez Nicole et Benoit Coste, et Benoît a dit, je ne connais pas grand chose au sujet des petits gamins, mais n’est ce pas ce petit Gaston exceptionnellement beau ? M
Quand on arrivait à Chirens et Gaston nous demandait « une p’tite bière peut-être » et ça faisait rigoler MAT St
Quand il appelait Steph toujours chérie St
Il faisait la collection de forfaits de ski de partout dans le monde M
Il adorait Taco salad, natchos, gaspacho, tzatziki, magrets de canard et côtes de bœuf, et les Ice Cream avec side cars de Papi M
Il adorait le summer house avec le golf, la pêche et on fêtait souvent son anniversaire la bas en Août M
Quand il golfait avec Antoine il parlait toujours en anglais parce que ce sont des expressions que Papi leur a appris A
A table des fois on chantait avec Gaston (dans mon pays d’Espagne, les musiciens…), mais pas Chevaliers de la Table Ronde. Il disait c’était la chanson de Papa. M
Quand je lui faisait chauffer son biberon Gaston disait qu’il le voulait une petit peu chaud, un petit peu froid, comme fait PAPA M

Tous les couloirs du grand serre (epaule, oriental, combre froide, central, barbus)

Watching my uncle charlie avec maman certains apres midi entiers

anniversaire tous les ans a la sure

Lyon-Saint Etienne a la tele, papa et mat de mauvaise foi, insupportable a regarder. Mathieu devait aller au lit avant la fin du match a chaque fois

White bass fishing in Lake Erie

Concerts Massilia

Gorges de l ardeche avec le basket, saut de 36 metres et genou en vrac…

Il trouvait des supers affaires sur le bon coins, bois etc M

Descente a Marseille pour les demi finales de championnat de france de rugby (pack de grafenwalder et bedos)

Oui bien Antoine, je me souviens bien de la plupart. La fois où on devait prendre l’avion pour les US on l’a trouvé le matin très tôt dans le Platz. Il avait dormi par terre avec les doggies.

Un resto pendant le covid Mat a pas un téléphone pour lire le menu QR code mais « Ah si j’ai le bluetoof! »

Quand Mat est allé pêcher à SBH et qu’il nous a fait des surprise sushi au wasabi 

Quand je suis rentrais des USA pour l’anniversaire d’Olive et qu’on était trop contents d’être tous les 4 à Grenoble. Mat faisait que de commander des magnums de vin rouge. 

Quand Mat a promené Gaston le soir de Noël et qu’il a vu le père Noël et c’est pas une blague (Seb)

La première fois que Seb a rencontré Mat il était un peu nerveux mais tout ce qu’il voulait ensuite c’était juste de passer toute la soirée avec lui 

Son accident de quad Olive ? 

Sécher les cours pour aller au ski Olive ? 

Olive quand tes tombé sur Mat et Binouz qui regardaient un match de rugby à Grenoble et qu’ils t’ont monté à la Morte